? Dans le cadre de la réorganisation de la filière avicole, le service de l'inspection vétérinaire relevant de la direction des services agricoles, en collaboration avec la chambre d'agriculture, vient de lancer une vaste campagne d'assainissement dans le domaine lié à l'élevage des volailles. Cette opération d'identification vise à recenser tous les éleveurs de volailles activant dans le circuit informel. Le but est le contrôle de cette activité et la protection de la santé du consommateur. Le but est aussi de faire face à l'utilisation abusive des antibiotiques par certains éleveurs de volaille.À Oran la filière avicole a pris son envol et a réalisé un bond qualitatif avec l'entrée en exploitation d'importants investissements. S'exprimant sur les ondes de la radio locale, le secrétaire général de la chambre d'agriculture d'Oran M. Zeddam Lahouari a indiqué que « Près de 2,2 millions unités de poulets de chair, et près de 500.000 poules pondeuses ont été recensés. Pour cette saison, et concernant les mises en place, il a été recensé près de 1,5 millions mises en place pour les poules pondeuses et plus de 5 millions unités de poulets de chair (sujets). La wilaya dispose d'installations modernes formées d'une centaine d'hangars d'élevage industriel d'une capacité théorique de près de 2 millions de sujets et pouvant atteindre le triple de ces effectifs.
Cependant, le secteur avicole a connu, au niveau local, une déperdition du petit élevage, pour laisser place à l'émergence d'installations modernes. La disparition du petit élevage est due à l'émergence de nouveaux exploitants, qui se sont versés dans l'élevage industriel. Ces derniers sont localisés notamment dans les zones de Bethioua, Oued Tlélat et Boutlélis. Certains de ces exploitants ont consenti de lourds investissements dans cette filière. Rappelons aussi que Oran compte près de 35 petites unités de fabrication d'?ufs de consommation mais qui n'arrivent pas à couvrir les besoins de la wilaya, notamment durant l'été et le mois de ramadan.
Notons aussi que 30 % de la production nationale d'?ufs proviennent de la ville d'Aïn Touta, dans la wilaya de Batna. Les Algériens figurent parmi les plus grands consommateurs d'?ufs avec une moyenne de 300 ?ufs par habitant et par an, soit le double de la moyenne mondiale estimée par la FAO à 145 ?ufs. En Algérie, la production d'?ufs de consommation a commencé à se développer il y a près d'un trentaine d'année quand certaines entreprises spécialisées dans le poulet de chair se sont lancées dans le secteur de l'?uf. Même si la filière se heurte à de nombreux obstacles d'ordre structurel, technique, organisationnel, économique et législatif, cette activité est en pleine expansion. Toutefois, à défaut d'unités de conditionnement et de fabrication d'?ufs de consommation, entre 40 et 50% des aviculteurs algériens opèrent dans l'informel et leur production est écoulée sur le marché sans l'agrément de l'inspection vétérinaire. Notons que l'année passée, 16 conseils interprofessionnels des éleveurs de volailles ont été installés afin de renforcer leurs bases productives pour pouvoir assurer la sécurité alimentaire du pays et sa croissance économique.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/09/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraa
Source : www.lequotidien-oran.com