Dans le cadre de sa transition à l'économie de marché, qui exige son désendettement progressif, l'Algérie a été amenée à appliquer le programme d'ajustement du FMI. Or, le modèle de régulation sur lequel se base le FMI est, en raison de ses hypothèses, à la fois keynésien et monétariste. C'est à partir de l’action des structures étatiques sur les différents vecteurs de l’activité économique qu’il est possible d’apprécier l’évolution de l’économie en transition vers un mode de régulation par le marché, dont les mécanismes reposent avant tout sur la transparence et la fluidité des opérations.
Depuis la fin des années 80, il faut dire que l'État providence cède la place à un état grevé de dettes et, pratiquement, seul le recours à la planche à billets, hélas, lui aura permis de faire face à ses dépenses publiques. Celles-ci sont démesurément gonflées par des comportements monopolistiques et dénués de responsabilité. Les entrées nettes de capitaux non bancaires sont négatives, et cela met en doute l'éligibilité de l'Algérie à d'autres crédits extérieurs ou à l'attirance des investisseurs étrangers. Ni la régulation macro-économique, ni la lutte contre les inégalités, ne sera plus possible sans que le gouvernement retrouve la maîtrise des dépenses publiques. En deux mots, cela signifie nécessité de lutter contre tous les actes de corruption.
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Posté Le : 19/01/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Saïd Boumendjel - Mohamed Sari
Source : social and human sciences review مجلة العلوم الاجتماعية والانسانية Volume 3, Numéro 6, Pages 7-20 2002-06-01