En Algérie, le problème du transfert de technologie est lié à la
problématique du développement auto centré.
La disponibilité d'une rente minière a permis d'engager un
développement conçu comme une "industrialisation intensive".
L'importation massive de technologie lourde est présentée comme
un passage obligé pour "acheter du développement".
Grâce aux formules de réalisation proposées par l'engineering
international ("clé en main", "produit en main"), la stratégie des firmes
transnationales de délocalisation de certaines industries a été rendue
possible, et l'installation de ces industries dans les espaces
périphériques a été engagée. Aux yeux des importateurs, ces formules
présentaient la possibilité de lever les difficultés de mise en œuvre de la
technologie (réalisation du projet ou/et exploitation de l'unité).
En Algérie, même la toute dernière formule proposée et adoptée a fini
par désenchanter l'investisseur public. "Les transferts effectués ont
été sans apport technologique". Cette situation, perçue par le
pouvoir, a donné lieu à des directives demandant aux opérateurs
d'exiger de leurs constructeurs, "un réel transfert de technologie".
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Posté Le : 17/09/2022
Posté par : einstein
Ecrit par : - Messaoudi A
Source : Les cahiers du CREAD Volume 0, Numéro 3, Pages 61-86 1984-09-12