Algérie

Contribution



Algérie : sans une vision stratégique de l'aménagement du territoire et une nouvelle gouvernance locale autour de grands pôles régionaux, le récent découpage administratif de 58 wilayas aura un impact mitigéCette formation devra être adaptée pour tenir compte de la norme qualité standard, le label qualité étant exigé pour tout exportateur en direction de la CEE, des USA ou de l'Asie. Ainsi, nous assisterons à une symbiose entre l'université et les entreprises. Car les sociétés ont besoin de l'accès aux chercheurs, aux laboratoires pour les tests d'expérimentation et l'université a besoin des sociétés comme support financier et surtout d'améliorer la recherche. Les étudiants vivent ainsi la dialectique entre la théorie et la pratique ; troisièmement, favoriser des entreprises souples reposant sur la mobilité et les initiatives individuelles ;quatrièmement, à travers cette structure régionale animée par la chambre de commerce, lieu de concertation et de dialogue, intensifier les courants d'échange à travers différentes expériences entre les régions du pays et l'extérieur et l'élaboration de tableaux de prospectifs régionaux, horizon 2020/2025/2030. La mise à la disposition des futurs investisseurs de toutes les commodités nécessaires ainsi que des prestations de services divers (réseau commercial, loisirs) est fondamentale Cette symbiose entre ces différentes structures et certains segments de la société civile doit aboutir à des analyses prospectives fondamentales, à un tableau de bord d'orientation des futures activités de la région. Pour une nouvelle politique des collectivités des frontières Comme je le rappelais dans une contribution parue courant 2010 (voir www.google.com 2010), garante de la sécurité de nos frontières, ne plus considérer les zones frontalières sous l'angle de l'assistanat mais dans le cadre d'un développement global profitable aux régions limitrophes afin de lutter contre la sphère informelle dont la contrebande. Dans ce cadre, je rappelle mes propositions de la concrétisation du développement au profit des wilayas frontalières, à savoir, sous réserves d'objectifs précis loin de l'assistanat, éphémère dans le temps, d'une nouvelle loi relative aux collectivités locales et la création d'une instance nationale pour la réhabilitation des zones frontalières. Mais l'Algérie ne pouvant supporter à elle seule toutes les dépenses, devra les mutualiser. La problématique qui se pose dans les zones frontalières, qui englobent, avant al décision récente du 26 novembre de créer de nouvelles wilayas, 57 communes et 12 wilayas, est le fait d'être excentrées par rapport au reste du territoire national. Dans ce contexte, il est souhaitable de prévoir une la loi sur la fiscalité locale, l'organisation spatiale et la mise à niveau socio-économique durable des territoires frontaliers. Le cadre juridique devant prendre en charge les spécificités des régions frontalières pour la promotion et le développement socio-économique devrait s'articuler autour de quatre axes : premièrement, la mise à niveau et l'équité des territoires en matière d'éducation, de formation, de santé, deuxièmement, l'introduction du numérique, la diversification économique et du développement local, à travers notamment le renouveau agricole et rural ; troisièmement, la mise en synergie des territoires en renfonçant les infrastructures de transport (chemin de fer, réseaux routier) et enfin quatrièmement, l'organisation et le rééquilibrage du réseau aggloméré en respectant l'environnement et le développement durable, les universités/centres de recherche devront apporter leur contribution au développement territorial. Ces axes directeurs devraient s'inscrire dans le cadre d'une véritable décentralisation qui renforcera le rôle de l'Etat régulateur, l'efficience économique et contribuera à l'unité nationale par la cohésion sociale régionale. La mise en place de pôles régionaux économiques doit avoir pour conséquence un meilleur gouvernement réel ressenti comme tel par la population, l'argument de base résidant dans la proximité géographique. Cela signifie qu'il existe une solution locale aux problèmes locaux et que celle-ci est nécessairement meilleure qu'une solution nationale. La diversité des situations locales impose une diversité de solutions pour s'adapter aux conditions locales spécifiques. Une réelle décentralisation suppose une clarté dans l'orientation de la politique socio-économique évitant des tensions et conflits entre le pouvoir local et central et des concurrences entre le centre et la périphérie qui permettrait un nouveau cadre de pouvoir avec de nouveaux acteurs, de nouvelles règles et de nouveaux enjeux avec de nouvelles stratégies élaborées. Elle devrait favoriser un nouveau contrat social national afin d'optimaliser l'effet de la dépense publique et rendre moins coûteux et plus flexible le service public. La création d'un nouvel espace public générerait une nouvelle opinion publique, voire une nouvelle société civile. La nouvelle vision de la gestion centrale et locale doit renforcer la cohésion sociale et l'efficacité économique et sociale à travers l'implication tant des élus locaux que des citoyens reposant sur l'efficacité des institutions à travers la bonne gouvernance centrale et locale qui doit être synchronisée. Pour une nouvelle gouvernance locale Comme je le rappelais dans plusieurs contributions nationales et internationales (voir www.google.com -2004/2008), il y a urgence de mener une réflexion collective pour une nouvelle gouvernance à la fois centrale/locale, rentrant dans le cadre d'une nouvelle politique de l'aménagement du territoire et d'une nouvelle gestion des collectivités locales afin de rapprocher l'Etat du citoyen. L'efficacité des mesures d'aménagement du territoire pour favoriser les activités productives implique également la refonte des finances locales et des taxes parafiscales sans laquelle la politique d'aménagement du territoire aurait une portée limitée. L'on devra s'appuyer sur le système de péréquation entre les régions pauvres et riches et sur une véritable décentralisation qui doit être prise en compte. Car, une centralisation bureaucratique à outrance favorise un mode opératoire de gestion autoritaire des affaires publiques, une gouvernance par décrets, c'est-à-dire une gouvernance qui s'impose par la force et l'autorité loin des besoins réels des populations et produit le blocage de la société. L'ensemble des actions proposées implique d'une part, la restructuration de la société civile locale comme puissant réseau de mobilisation et d'intermédiation (dialogue et toujours le dialogue, d'autre part, le passage de l'Etat de soutien contre la rente à l'Etat de droit basé sur le travail et l'intelligence. .C'est un pari politique majeur, car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la nation et l'Etat. C'est le principal défi du renouveau des collectivités locales, non selon une vision administrative bureaucratique autoritaire, mais selon une démarche véritablement démocratique, renvoyant à la refondation de l'Etat algérien fondée sur une véritable décentralisation pour une société participative, à ne pas confondre avec déconcentration, vision bureaucratique centralisatrice du passé qui exclut le citoyen et qui a conduit le pays à l'impasse actuelle (Suite et fin) Abderrahmane Mebtoul Professeur des universités, expert international


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