Algérie

CONTRIBUTION


CONTRIBUTION
Par Abderrahmane Zerouati«Pour un jour de synthèse, il faut des années d'analyse»(Fustel de Coulanges)Cette équipe du Cameroun aura ainsi confirmé à nouveau qu'elle reste la bête noire de l'équipe d'Algérie. Et les Algériens à leur tour ont montré encore une fois leur incapacité à venir à bout de cet ogre africain. Si le Cameroun aujourd'hui n'est pas celui qu'on devrait craindre, il n'en demeure pas moins qu'il a réussi à montrer qu'il était le mieux organisé sur le terrain, qu'il prenait le temps nécessaire (très à l'aise) pour bien construire. Et il y a réussi sans dommages. L'équipe d'Algérie en revanche et tout l'encadrement qui préside à sa destinée n'ont pas encore saisi ni compris qu'une équipe, c'est tout d'abord une symétrie, un arrangement ordonné de ses éléments, une harmonie qui résulte d'un travail soigneusement entrepris. Et dans cette rencontre, a-t-on vu quelque chose qui y ressemble ' Rien, sinon une équipe camerounaise qui cherchait un résultat et qui a fini par l'obtenir, et avec prouesse ! Le football est intelligence, messieurs de la FAF. Et le mental y est pour beaucoup tant dans la défaite que dans la réussite. L'équipe algérienne n'a pas cru en ses possibilités, et on a senti qu'elle était incapable de quitter son piédestal et de changer le cours du match. La bataille est loin d'être gagnée messieurs de la Faf, à l'image de ces joueurs qui se démenaient presque pour rien. Le niveau peu élogieux est là pour indiquer les compartiments à traiter et les joueurs à mettre à l'écart. Notre nul (défaite) n'est pas d'ordre tactique bien que l'on ait beaucoup à dire dans ce chapitre. Le mauvais choix des joueurs a grandement influé sur le résultat. On peut hasarder quelques explications qui peuvent être admises pour justifier cet écart. Mais la vérité est là . Elle ne trompe pas. Cette tendance à vouloir appliquer de vieilles solutions à des problèmes nouveaux doit disparaître pour laisser place à plus de souplesse. Aujourd'hui, les choses ne doivent pas passer aussi facilement. Il s'agit encore une fois de l'équipe nationale, de ses couleurs que l'on tend à banaliser sans en éprouver le moindre ressentiment. Des joueurs qui alternent le bon et le moins bon. Le Cameroun joue, impose son jeu et gagne. C'est à cela que l'on reconnaît une grande équipe. Et le Cameroun en est une. Il le démontre sous toutes les facettes. On attendait un Mahrez rayonnant mais en vain. Le coach camerounais plus intelligent a réussi à le mettre «hors d'état de nuire» en le reléguant à un rôle moins persuasif. On n'a pas vu ainsi un Mahrez faire usage de son pied gauche (sa force) lui qui nous a habitués à des accélérations et à bifurquer pour se mettre en position de faire mal. Muselé et faute de pouvoir mieux faire, il s'est vu contraint de faire usage de son faible pied droit sans incidence du reste sur le cours du match. Le coach Rajevac devait y penser ! Une façon de voir des Camerounais qui les a menés plus loin que prévu. La défense, on en a assez parlé et les résultats tardent à être visibles. On semble s'en soucier de moins en moins à l'image de Zeffane, qui, l'air effaré, ne put à aucun moment du match contenir les assauts des Camerounais qui profitèrent de sa mollesse et de celle de la défense pour mettre un but dans les filets de M'Bolhi. Les Algériens n'ont pas finalement réussi à vaincre le signe indien. Le Cameroun restera cette bête même blessée (amoindrie) que l'Algérie ne battra pas. En tout cas pas de sitèt. Le processus n'est donc pas achevé et les résultats attendus n'ont pas suivi. L'inquiétude s'installe et les choses risquent d'aller mal. Nous n'avons pas de joueurs d'exception comme le furent Madjer, Assad, Kaci Saà'd, Bencheikh, etc. Ceux d'aujourd'hui ne font pas la différence. Le grand Pelé a eu sa Coupe du monde à 17 ans. Parler aujourd'hui d'expérience est de mon point de vue une aberration. Soit on est fort soit on ne l'est pas, et les Algériens ne le sont pas. Je l'ai déjà constaté et j'en ai parlé dans mes précédentes contributions. Il a fallu une équipe, une vraie pour que tout s'écroule. Oui, l'équipe nationale est soumise à la menace de tout perdre. Jamais l'agacement n'a été aussi fort. La fédération par un esprit de sacrifice peut montrer comment on peut, si on le désire, faire avancer les choses. Les joueurs issus de notre championnat (les sélectionnés) peuvent être contents de se rendre utiles. Voici donc venu le temps de leur donner satisfaction, de leur permettre de se battre pour gagner leurs places. Les qualités peuvent faire la différence, elles peuvent aussi distinguer les uns des autres. Cette tendance à valoriser ce qui vient de loin doit cesser. Reconnaître la qualité qui nous entoure est fondamental. Notre football n'est pas si mauvais qu'on le croit. Le PAC de Hydra nous fait chaque week-end la démonstration. Le football qui y est pratiqué est de qualité. C'est le seul dont nous pouvons nous en enorgueillir. Les entraîneurs soucieux du bon travail à fournir peuvent s'en inspirer pour aider à une amélioration. Cette équipe nationale n'est-elle pas tout compte fait le fruit de ce que nous lui avons enseigné, les mauvaises habitudes ' Maintenant, il s'agit de redresser la situation et croire à l'impossible. On peut parfois gagner des joutes que l'on considérait perdues. C'est la qualité du joueur, le vrai. Mais pour ce faire, la fraternité doit s'exprimer sans limite dans cette équipe qui souffre de ses profondes divisions.
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