«Contribuer à la redynamisation de l'information culturelle»

Il est journaliste à l'APS (bureau de Tlemcen) et coordinateur de la revue El Djawhara, éditée à l'occasion de «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Une publication variée, au contenu intéressant, lue par un large public dont des diplomates? Notre collègue Abdelkrim Metalsi Thani nous en parle.-C'est quoi votre credo ' Quelle est la clef du succès d'El Djawhara '
Je pense que la revue El Djawhara répond à un besoin pressant à ce genre de presse, en d'autres termes l'information culturelle qui fait la promotion des produits culturels à l'instar de ce qui se fait ailleurs. Nos hommes de culture, nos artistes, comédiens, peintres produisent beaucoup de choses et consentent d'énormes efforts sans que le citoyen de manière général soit informé de ce qui se passe sur la scène culturelle nationale malgré les efforts et la bonne volonté des journalistes travaillant dans certains journaux.
La revue El Djawhara, qui essaye d'abord de mettre en valeur les activités culturelles programmées dans le cadre de ladite manifestation, a comblé ce vide et a montré un grand engouement du public pour ce genre de publication. J'espère que notre revue puisse contribuer à la redynamisation de l'information culturelle et que d'autres magazines culturels spécialisés verront le jour. Enfin, je dirais que le succès de la revue El Djawhara revient aussi au groupe rédactionnel de qualité qui travaille dans cette revue et à l'équipe technique qui veille sur la mise en page et tout le travail de conception qu'elle effectue.
-Vous accordez beaucoup d'intérêt à la photographie, aux interviews avec des hommes de culture. En quoi diffère-t-elle des autres revues '
Effectivement on ne peut parler de culture, d'art et de savoir sans donner à cette revue une dimension esthétique qui reflète réellement ce qui se fait sur la scène culturelle nationale et internationale. Nous avons dans cette revue six grandes plumes de Tlemcen, en l'occurrence Soufi Berrezka Allah, Berriah Chahreddine, Berrazeg Kamel, Berazel Abdelmadjid, Bekkai Allal, Gadiri Mohamed, qui disposent d'une grande expérience dans le domaine de l'information, en plus du journaliste anglophone Djaafar Dahache; à chaque couverture ils donnent le meilleur d'eux-mêmes et pondent de très bons papiers qui sont par ailleurs illustrés par de belles photographies réalisées par nos deux photographes qui sont respectivement Ougouti Moulay Ahmed et Belahwel Moulay qui n'ont raté aucune activité depuis le début de la manifestation. La conjugaison des efforts de tout ce beau monde avec l'équipe technique qui travaille à Alger sous la direction de Houcine Saadi fait que cette revue devient une référence en matière d'information culturelle.
-Vous signez, tous les quinze jours, un éditorial qui est fortement apprécié par les lecteurs. À quoi pensez-vous avant d'écrire votre première phrase '
Dans chaque éditorial que j'écris, je pense en premier à faire ressortir les meilleurs moments de la quinzaine de jours qui viennent de se dérouler, en synthétisant au maximum mes idées afin d'engager une réflexion ou une idée sur un sujet qui me semble important et qui pourrait donner à réfléchir à ceux qui produisent la culture sous ses divers aspects ou à ceux qui sont décideurs dans ce secteur. La culture constitue l'identité des peuples. La manifestation de Tlemcen a profondément dépoussiéré des siècles de culture et de civilisation et a montré au monde que chaque région d'Algérie recèle d'énormes trésors patrimoniaux et culturels qu'il est temps de préserver, d'exploiter et de promouvoir.
-«Tlemcen, capitale de la culture islamique» va bientôt se terminer (avril). Une conclusion '
Je remercie au nom de tout le staff rédactionnel et technique de la revue El Djawhara le ministère de la Culture et à sa tête madame la ministre de nous avoir donné la chance de contribuer d'abord à ce grand rendez-vous historique. Je souhaiterais enfin que le ministère de la Culture garde cette revue pour Tlemcen et que le centre international de presse soit créé officiellement à Tlemcen pour faciliter la tâche aux gens de la presse locale et constituer un lieu de rayonnement culturel et informationnel. Je remercie enfin le quotidien El Watan de m'avoir donné l'opportunité de m'exprimer sur ces choses qui me tiennent vraiment à c?ur.