Le marché national est inondé par les produits contrefaits, dont l’origine est principalement chinoise. Conseiller économique à l’ambassade de Chine à Alger, Lu Yifelg dément le fait que les autorités ou les entreprises chinoises puissent être responsables d’une telle situation, puisque les importateurs choisissent, eux même, le produit à acheter et donc à vendre aux consommateurs.
La Chine est visiblement l’un des pays les plus attractifs pour les sociétés d’importations en Algérie. La majorité des quelques 15.000 visas délivrés annuellement par l’ambassade chinoise sont destinés à des importateurs, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée ce mardi par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa).
Pourquoi un tel attrait ?
Une fois sur place, explique M.Lu, ces importateurs courent après le moindre prix et ne se soucient guère de la conformité du produit acheté.
«La plus part des produits contrefaits en Algérie sont importés par des algériens», indique le conseiller selon qui «les importateurs doivent aussi respecter les lois et les consommateurs».
Réduisant la contrefaçon en Chine à l’activité de quelques industriels, l’intervenant a assuré que lutter contre cette production est pris en charge par l’organisme crée à cet effet et placé sous tutelle d’un vice premier ministre. Toutefois, les intervenants à différents niveaux de l’activité commerciale doivent s’impliquer, suggère-t-il.
Cet afflux à l’importation des produits chinois expliquerait en parti l’augmentation continue du volume d’échanges commerciaux annuels entre les deux pays. Ces échanges sont passés de 3 milliards de dollars en 2008 à 8 milliards de dollars en 2012, à raison d’une augmentation annuelle de 1 milliard. On enregistre 2 milliards rien que pour les trois premier mois de cette année.
Pour sa part, Hadj Tahar Boulenouar, porte parole de l’Ugcaa a indiqué que la contrefaçon engendre une perte annuelle avoisinant les 40 milliards de dinars. Le marché informel commercialise, selon lui, 80% de ces produits d’où la nécessité de veiller à son éradication.
Mina Adel
Posté Le : 21/05/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Mina Adel
Source : El Watan.com du mardi 21 mai 2013