Algérie

Contrefaçon des marques étrangères


Contrefaçon des marques étrangères
En mettant beaucoup de retard à enregistrer une marque étrangère importée, 18 mois au lieu de 2 seulement, l'Institut national de la propriété industrielle (INAPI) contribue grandement à la prolifération de la contrefaçon, selon les gens du domaine. Cette lourdeur bureaucratique fait que les marques importées non encore enrégistréees sont contrefaites.
L'Institut national de la propriété industrielle (INAPI), chargé de protéger les marques, « traîne à traiter les demandes de dépôt de marques internationales », a indiqué hier Hatem Abdel Ghani avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle et représentant de plusieurs marques internationales au Moyen-orient et en Afrique du nord. En marge d'une journée de formation sur la contrefaçon, dispensée au profit de douaniers algériens, le juriste affirme que le traitement par l'INAPI d'une demande d'enregistrement d'une marque «peut aller jusqu'à 18 mois, alors que le délai nécessaire à cette opération ne peut en aucun cas dépasser deux mois ». Abdel Ghani a précisé que «pendant cette période d'attente les marques importées font l'objet de contrefaçon sans que les douanes algériennes puissent intervenir » puisque ces marques ne sont pas enregistrées pour être protégées. «S'il y avait une fluidité de traitement des demandes par l'INAPI, les choses auraient été meilleures », regrette ce juriste.
La contrefaçon a pris des proportions alarmantes en Algérie ces dernières années. Selon des estimations récentes du directeur général des douanes algériennes, Mohamed Abdou Bouderbala, 60% des produits importés pour la revente en l'état sont contrefaits, a-t-il indiqué.
Pour lutter contre ce phénomène, les Douanes algériennes avaient signé des accords de coopération avec plusieurs propriétaires de marques internationales.
Ces propriétaires organisent régulièrement des formations au profit des douaniers pour les aider à détecter les produits imités.
La journée de formation organisée hier mardi par le bureau spécialisé dans la protection intellectuelle, Al Shaali, basé à Dubaï, a regroupé une dizaine de grandes marques internationales (produits d'électricité, pièces de rechange, outils, électroménagers...) qui ont expliqué aux douaniers présents à cette rencontre les méthodes de détection des produits contrefaits.
«L'objectif de cette journée est de faire prendre davantage de conscience aux douaniers algériens quant à l'ampleur de la contrefaçon et les méthodes utilisées pour introduire les produits contrefaits sur le marché algérien à travers des exemples concrets », a précisé Abdel Ghani.


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