Algérie

Contrefaçon



Contrefaçon
Bilan ? Les services des Douanes ont saisi plus de 7 millions d'articles contrefaits durant les 7 dernières années, soit en moyenne un million d'articles par an.C'est ce qu'a déclaré, hier, la sous-directrice chargée de la lutte contre la contrefaçon auprès de la Douane, Mme Fadila Ghedbane, lors des 1res Journées internationales sur la marque et les contrefaçons.La contrefaçon, cancer du siècle, menace toutes les industries, d'où la nécessité d'une collaboration étroite entre les Douanes et les opérateurs économiques en termes d'échange d'informations et de surveillance du marché national. La région d'origine de la contrefaçon, c'est toujours l'Asie, en particulier la Chine, premier producteur de produits contrefaits. En d'autres termes, c'est l'Eldorado du fléau qui représente 95 % des produits contrefaits dans le monde.Le bassin méditerranéen n'échappe pas à ce phénomène, il occupe même une place importante, alors que d'autres nouveaux réseaux ac-tifs se développent en Europe centrale et même aux Etats-Unis. Interrogée sur l'impact de ce phénomène, Mme Ghedbane dira qu'«il est difficile de déterminer le manque à gagner, c'est aux titulaires des marques et entreprises victimes de la contrefaçon d'évaluer le préjudice financier qu'elles subissent». Elle ajoute : «Ce que la douane retient est vraiment minime par rapport à ce qui rentre sur le marché local ». Selon elle, la contrefaçon a connu une légère baisse à partir de 2010. «Cette régression ne signifie pas qu'il y a moins de produits contrefaits». Le nombre d'articles bloqués en douane pour suspicion de contrefaçon demeure fluctuant. 379 774 en 2010, 781 653 en 2012 et 376 642 en 2013. Ces statistiques démontrent l'ampleur de ce phénomène qui devient de plus en plus menaçant. A la question de savoir ce que deviennent les produits saisis par la douane, cette responsable explique sommairement la procédure d'intervention des Douanes dans le cadre de la lutte contre ce fléau. Quand des produits sont retenus pour suspicion de contrefaçon, l'administration douanière lance un bulletin d'alerte, si c'est nécessaire. «L'administration douanière n'a le droit d'intervenir que sur demande, mais si après 3 jours le titulaire de la marque n'a pas déposé plainte, on risque de libérer la marchandise saisie». Pour sa part, l'organisateur de ces 1res journées, M. Hessas, a mis en évidence l'autre aspect de la contrefaçon, le pillage industriel, qui menace l'économie nationale et sa sécurité. «Comment vouloir plus de croissance et d'emplois quand on achète du faux ' Comment s'élever contre les délocalisations et à la fois accepter que les industries qui ont à c?ur d'ancrer leur production aillent dans un pays soumis à la concurrence déloyale '», s'interroge le conférencier lors de cette rencontre qui prendra fin aujourd'hui et prévoit 20 communications durant ces deux jours.




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