Algérie

Contrebande, un fléau pour tous



Contrebande, un fléau pour tous
Chaque semaine, les Douanes ou les services de sécurité font état d'une saisie de quintaux de drogues ou de milliers de litres d'essence aux frontières. La contrebande et l'économie informelle aux frontières ont toujours existé et n'étaient pas regardées d'un mauvais ?il par les dirigeants des pays concernés. Maintenant, les économies tunisiennes et algériennes sont mises en danger par l'importance prise par ce fléau. L'économie marocaine tolère les exportations de drogue car cela permet de réduire la demande sociale qui est très forte dans ce pays. Au sud, les économies du Mali, du Niger et de la Mauritanie sont fortement dépendantes de l'aide internationale et des trafics transfrontaliers.Cette situation est donc avant tout un fléau pour l'économie algérienne. Certains Algériens en tirent donc profit au détriment du reste de la collectivité. Il en va de même pour certains Tunisiens et la Tunisie. Il s'agit des deux seuls pays ayant pris des mesures pour tenter de réduire cette calamité. Pourtant, la réduction, au minimum, et l'éradication souhaitée du trafic de drogues, permettrait de mieux lutter contre les groupes terroristes et réduire leurs moyens de financement. Toute attitude de passivité envers les trafics transfrontaliers ne peut être perçue que comme un soutien implicite aux terroristes et une volonté de maintenir la région et la sous-région dans une instabilité qui ne peut être que néfaste aux populations et aux économies.Le Maroc, en premier, et les pays du Sahel devraient faire montre d'un plus grand acharnement dans la lutte contre les trafics de drogues et transfrontaliers. Il est intolérable pour les populations de ces régions de subir le diktat de groupes terroristes qui mettent en danger vies et biens. La situation délicate et souvent confuse en Libye n'aide pas. Ce pays dont l'aide et le soutien aux gouvernements voisins aidait à mieux lutter contre ces fléaux, manque cruellement pour aider au retour à la stabilité. Le développement économique et la justice sociale entre pays et entre régions passent, obligatoirement, par l'éradication de ces maux qui plombent les régions transfrontalières. Les pays amis du Maroc et des autres régimes doivent exercer les pressions nécessaires pour que ce pays arrête d'encourager la culture du cannabis et son exportation vers les pays voisins.Si les régions frontalières de l'Algérie tirent profit de la farine, du sucre, de l'huile et de l'essence bon marché, elles perdent énormément en fiscalité et en sécurité. La corruption des forces de l'ordre de ces pays est forte. Elle en réduit l'efficacité dans la lutte contre la criminalité. C'est là que réside le plus grand danger pour tous. Il est plus que temps que tous les acteurs s'impliquent de manière forte pour réduire ce danger pour l'avenir des Nations qui composent notre région.A. E.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)