Algérie

Contrebande: Les pénalités encourues par les fraudeurs s'élèvent à 810 millions de dollars en 2011


Les pénalités encourues par les contrebandiers en Algérie s'élevaient à plus de 810 millions de dollars en 2011, a révélé mardi à Alger la Direction générale des Douanes (DGD)."En Algérie, les infractions relevées en dehors des postes et bureaux des Douanes connaissent une croissance importante, passant de 18 milliards de DA en 2006 à plus de 61 milliards de DA en 2011, soit plus de 810 millions de dollars", selon une étude sur la mesure de la contrebande en Algérie, présentée par la DGD.
Il ressort, des données de cette étude présentée lors d'un atelier international sur la gestion des douanes dans les pays émergents que "les chiffres globaux, qui rendent compte de la hausse de la contrebande et les éléments de compréhension du phénomène en Algérie sont peu visibles".
Ce manque de visibilité est observé en dépit "de la forte volonté politique de renforcer la lutte contre la contrebande qui s'est traduite par un récent renforcement des dispositions légales", précise-t-on.
Afin d'optimiser l'application de ce dispositif, les Douanes ont mis en place une stratégie globale pour lutter contre la contrebande par le renforcement des moyens humains et logistiques et la mise en place de programmes de formation spécialisée.
De 2006 à 2011, quelque 6.200 agents ont été recrutés par les Douanes dont 5.700 en corps technique. Près de 40% de l'effectif opérationnel a subi une formation spécialisée dont plus de 3.900 agents sur l'activité des brigades et la lutte contre la contrebande.
Les moyens logistiques des Douanes ont été renforcés grâce à une enveloppe financière de 2 milliards de DA en 2010, selon la même source. L'étude relevait que les Douanes algériennes "ne disposaient pas d'un système d'information pour définir et évaluer sa stratégie d'action".
Des statistiques sur les saisies et les courants de fraude interceptés étaient régulièrement transmises aux pouvoirs publics mais la collecte des données était opérée manuellement, donc de manière "relativement fiable", souligne cette étude.
En outre, "ces informations quantitatives étaient insuffisantes de par leur nature pour servir une réflexion plus approfondie sur les courants de fraude". L'absence d'un système d'information pour quantifier cette action stratégique de la douane a également été un obstacle à l'évaluation de l'efficacité des moyens et des actions sur le terrain.
Elle a aussi empêché de vérifier la pertinence des indicateurs mis en place pour apprécier la performance des services opérationnels chargés de la lutte contre la contrebande. Le système d'information n'a été mis en service dans sa version test que fin 2010, soit une année d'application seulement. Toutefois, cette période permet déjà de vérifier la pertinence de la première version des indicateurs de performance adoptés pour la lutte contre la contrebande. Certains résultats de l'application de ce système d'informations sont encourageants et offrent déjà des possibilités d'analyse intéressantes, selon les Douanes. Conçu au départ comme un moyen de gestion et de contrôle des activités du contentieux douanier, le champ d'application du système d'information s'est élargi, dépassant les limites de la quantification de la performance pour devenir un outil d'appui pour l'aide à la décision et d'allocation de ressources, conclut l'étude.
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