Contrebande aux frontières Ould Kablia prône plus de fermeté

Le ministre de l'Intérieur ne met pas de gants en évoquant le problème de la contrebande aux frontières. Pour lui, le code pénal devrait être revu afin qu'il soit plus contraignant et plus dissuasif.
'Nous avons tout essayé. Mais les gens des frontières refusent de travailler dans l'agriculture, ne s'intéressent pas à l'Ansej. La contrebande leur offre mieux. Je pense que la seule solution qui nous reste, c'est de sévir", a-t-il lancé, hier, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre du Commerce.
Daho Ould Kablia est formel. 'Il y a une complicité des habitants des deux côtés des frontières." Pour lui, le durcissement des peines viserait à empêcher le trafic de carburant, notamment le mazout que l'Algérie importe en attendant la mise en marche des 4 raffineries en chantier, mais aussi d'empêcher l'entrée de la drogue sur le territoire national.
Le ministre de l'Intérieur avait évoqué récemment le sujet avec son homologue marocain. Pour lui, le contrôle des frontières fait partie des mesures d'apaisement que les deux parties se sont engagées à prendre.
Tout en rappelant le renforcement du contrôle au niveau des frontières, le ministre de l'Intérieur a tenu à lancer un message clair aux populations frontalières quant à la détermination de l'Etat à faire cesser, du moins réduire au maximum, l'ampleur de cette contrebande, nuisible à plus d'un titre. Ce message aura-t-il l'effet escompté ' Ou, au contraire, ne risquerait-il pas d'allumer un nouveau foyer de contestation ' L'avenir nous le dira.
Toujours, dans la bande frontalière, Daho Ould Kablia est revenu sur le débat au sujet de la sécurisation des frontières, notamment avec les récents actes terroristes en Tunisie et en Libye. Le ministre de l'Intérieur s'est montré ferme à ce sujet. 'Nous sécurisons nos propres frontières", laissant le soin aux autres pays de la région d'en faire de même de leur côté.
A. B.
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