Algérie

«Contre les inégalités et la discrimination»



La célébration de la Journée mondiale du sida coïncide avec le 1er décembre de chaque année. En Algérie, l'événement placé sous le slogan « Sans préjugés, sans discrimination pour mettre fin au sida », a été célébré en présence du coordonnateur des Nations-Unies, du directeur de l'Onusida en Algérie et du représentant du ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid. Il a été question de saluer les efforts du personnel de la santé et du mouvement associatif en Algérie, mais aussi l'accent a été mis sur la lutte contre les « inégalités » et la « stigmatisation » pour l'éradication du sida et d'autres pandémies.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est à ce sujet que le coordonnateur résident du Système des Nations-Unies en Algérie a insisté sur « la lutte contre les inégalités, afin d'assurer des avancées dans les programmes de lutte contre le sida ». Il ajoutera que « les enseignements tirés de la lutte contre le VIH peuvent être très utiles dans le cadre de la lutte contre la Covid-19». Et si l'Onusida souligne le besoin urgent de mettre fin aux inégalités qui sont à l'origine du sida et d'autres pandémies dans le monde, déclarant que, «sans action audacieuse contre les inégalités, le monde risque une résurgence du VIH ainsi que le prolongement de la Covid-19 dans le monde».?
Le représentant du ministère de la Santé plaide à son tour, pour l'accès au dépistage et au traitement sans inégalités et sans stigmatisation, saluant à l'occasion les partenariats avec l'Onusida, l'OMS et le Pnud.
Quarante ans après la détection des premiers cas, le VIH menace toujours le monde, a rappelé le directeur d'Onusida Algérie. Et, dans son allocution, il a adressé ses félicitations et ses encouragements au nom de la directrice exécutive de l'Onusida et le secrétaire général adjoint des Nations-Unies au gouvernement algérien, pour avoir 'uvré à «mettre fin aux inégalités, à mettre fin au sida et à mettre fin aux pandémies», a-t-il dit.
Selon Adel Zeddam de l'Onusida, le rôle de la société civile est prépondérant dans la lutte contre le sida avec la contribution des services sanitaires. Ajoutant que le sida est considéré comme une maladie, malgré qu'il soit perçu comme tabou, selon la vision de la société. Plus explicitement, le représentant du ministre dira que les personnes hésitent à effectuer les tests de dépistage dans les hôpitaux, car selon lui, «la marginalisation et la stigmatisation sont toujours là», malgré les efforts du gouvernement algérien qui a mis en place tous les moyens. Ajoutant que les lois algériennes rejettent toute cette «ségrégation» et ces «inégalités» entre les personnes. Ces comportements, précisera-t-il, sont perceptibles au niveau de la société, mais aussi au sein des professionnels de la santé censés accompagner les efforts du gouvernement qui a pris des engagements dans le domaine. «C'est ce qui nous pousse à brandir aujourd'hui le slogan : «Non aux inégalités et non à la stigmatisation», conclut-il.
Enfin, le professeur Belabbès Nassima Kettar, cheffe de service à l'hôpital El Kettar, revient sur l'importance du rôle de la société civile dans la prise en charge des personnes atteintes du VIH.
«Le mouvement associatif est discipliné, et nous accompagne dans la prise en charge médicale par la livraison des médicaments à domicile, et pour notre part, nous recevons les patients sans rendez-vous et n'importe quel moment », précise-t-elle.
A. B.


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