Algérie

CONTRE L'OUBLI : 18e anniversaire du lâche assassinat d'Abdelkader HACHANI



CONTRE L'OUBLI : 18e anniversaire du lâche assassinat d'Abdelkader HACHANI
Algeria-Watch, 22 novembre 2014
Abdelkader Hachani, numéro trois du Front islamique du salut (FIS), a été tué le 22 novembre 1999 dans la salle d'attente d'un cabinet dentaire en plein centre d'Alger. Depuis sa sortie de prison en 1997, il était sous escorte policière permanente. Cet homme calme et discret représentait l'espoir d'une réconciliation alors que la « sale guerre » battait son plein. S'il y a eu procès de l'assassin présumé, les commanditaires restent à ce jour non identifiés et impunis.
Né en 1956 à Skikda dans l'est du pays, Abdelkader Hachani était ingénieur en pétrochimie et employé à la Sonatrach avant de se consacrer à l'enseignement. Dès les années 1970, il s'engage politiquement dans le mouvement islamique à l'université de Constantine et, en 1989, il apparaît parmi les trente-cinq membres fondateurs du FIS. Après la brutale répression de la grève générale lancée en juin 1991, Hachani s'attelle à la réorganisation du parti, les deux dirigeants Abassi Madani et Ali Benhadj ainsi qu'un grand nombre de cadres étant emprisonnés ou détenus dans des camps d'internement. Il est toutefois arrêté à son tour en septembre 1991, deux jours avant la levée de l'état de siège. À sa libération fin octobre, il poursuit la restructuration du FIS et le prépare à participer aux premières élections législatives pluralistes du pays dont le premier tour se tiendra le 26 décembre 1991.
Le FIS obtient la majorité des voix et se trouve en passe d'obtenir deux tiers des sièges du Parlement à l'issue du second tour des élections prévu le 16 janvier 1992. Mais le 11 janvier, déposant le président Chadli Bendjedid, le commandement militaire s'empare du pouvoir, non sans se doter d'une façade civile. Les élections sont interrompues. Le 18 janvier, Hachani publie un appel aux soldats, leur intimant de ne pas obéir aux ordres de leurs chefs si ceux-ci sont contraires au choix du peuple. Il est arrêté le 22 janvier, accusé d'avoir « lancé un appel à la rébellion » ; il sera maintenu en détention préventive pendant plus de cinq ans. Un tribunal militaire le condamne alors à cinq ans de prison pour « incitation à crimes et délits contre la sûreté de l'Etat », et il est relâché le 8 juillet 1997 avec toutefois une privation des droits civiques de trois ans. Pendant sa détention, Il a observé neuf grèves de la faim et survécu au massacre de la prison de Serkadji en février 1995, où près d'une centaine de détenus perdront la vie.
Entre-temps, le pays est à feu et à sang. En 1997, la répression est toujours déchaînée, des dizaines de milliers de membres et de sympathisants du FIS, dissous depuis mars 1992, ont été arrêtés, torturés, victimes de disparitions forcées ou exécutés sommairement. Depuis près de deux ans, des villageois subissent des massacres. Si la rébellion armée est matée, des groupes armés, autonomes ou manipulés par les services secrets, continuent de sévir. Mais, surtout, le FIS, dont les dirigeants sont emprisonnés, en exil ou tués, n'a pas de véritable emprise sur les hommes en armes, tandis que sur le plan politique, il est quasiment absent.
La libération de Hachani s'inscrit donc dans un contexte très particulier. Sur le plan international, il est attendu du régime algérien qu'il stoppe le cycle de violences dans lequel le pays s'est enfoncé depuis cinq ans en mettant enfin en place les institutions représentatives, dissoutes lors du coup d'Etat. Le président Liamine Zéroual, élu en novembre 1995 avec l'espoir de sortir le pays d'un sanglant marasme, tente de « parachever » son « édifice institutionnel » en prévoyant des élections municipales et législatives qui lui accorderaient une plus grande légitimité et également une plus grande marge de man?uvre vis-à-vis des « faiseurs de rois » qui l'avaient désigné à son poste. Il projette de créer un nouveau parti, le Rassemblement national démocratique (RND), non sans avoir obtenu au préalable l'aval des « décideurs » qui s'emploient au reformatage de la scène politique. Ces derniers pensent pouvoir mieux maîtriser le RND que le FLN, qui, s'il a été mis au pas depuis la destitution de son secrétaire général, Abdelhamid Mehri, en janvier 1996 en raison de ses positions en faveur de la paix et d'un dialogue national, reste malgré tout difficile à contrôler. Le RND est un parti artificiel qui regroupe notamment des civils engagés aux côtés de l'armée dans l'« éradication » des islamistes, en particulier les chefs et membres de milices, mais également des cadres d'organisations de masse qui par opportunisme désertent l'ancien parti unique.
Le RND représente tout de même un risque, car il renforce la position du président qui s'est entouré de quelques personnalités critiques de la politique des généraux. En particulier le chef du syndicat national UGTA, Abdelhak Benhamouda, qui après avoir été un soutien inconditionnel des putschistes, s'en distancie. Il devait prendre la direction de la nouvelle formation politique. Quant au général Mohamed Betchine, ancien chef des services secrets et bras droit de Liamine Zéroual, son rôle est de former le RND. Il est honni du clan des putschistes rassemblés autour des généraux Larbi Belkheir, Khaled Nezzar et Mohammed Médiène. S'ajoute à cela que le président Zéroual bénéficie du soutien d'une partie du FIS, qui espère sortir de l'impasse et trouver une reconnaissance officielle pour pouvoir se reconstituer.
Les tensions entre les clans du pouvoir s'exacerbent et, le 28 janvier 1997, Abdelhak Benhamouda est assassiné en plein centre d'Alger. À ce jour, cet assassinat, comme tant d'autres, n'a pas été élucidé, mais il est plus que probable qu'il ait un rapport avec le projet de création du RND. Commandité par les putschistes, cette exécution aurait été un « message » adressé au président Zéroual pour qu'il limite ses velléités d'autonomie en s'appuyant sur le nouveau parti. Malgré ce revers, le RND voit le jour, avec à sa tête un homme plus influençable, et la campagne électorale est lancée. Sur fond de massacres qui tétanisent la population, le duo Zéroual/Betchine semble gagner son pari : non seulement « leur » parti, constitué à peine trois mois avant, remporte le 5 juin 1997 la majorité des sièges du Parlement, mais durant la même période un plan de paix a vraisemblablement été concocté dans le secret absolu avec les dirigeants du FIS. Celui-ci prévoit la libération des leaders emprisonnés et un appel à la trêve de ces derniers. Des négociations sur la réintégration du FIS dans l'arène politique devaient suivre.
Abassi Madani et Abdelkader Hachani sont libérés en juillet 1997. Ce dernier déclare rapidement vouloir agir pour la paix et soutenir les efforts de Zéroual allant dans ce sens. Son objectif est de rassembler les diverses fractions du parti autour de l'idée de négociation d'une sortie de crise avec toutes les parties politiques ainsi que le pouvoir. Le Front des forces socialistes (FFS), parti d'opposition ayant toujours prôné le dialogue, ne s'y trompe d'ailleurs pas et mesure l'importance du moment : il exige une « solution politique globale ». C'est en cela que l'action de Hachani était particulièrement dangereuse pour les « décideurs » de l'armée. Contrairement à celles d'acteurs qui négocieront individuellement ou collectivement leur reddition sans projet politique et resteront tributaires de ceux-là mêmes qui leur offriront une liberté et une sécurité relatives.
C'est au moment où un accord entre Zéroual et la direction politique du FIS semble se profiler que le chef du contre-espionnage et numéro deux de la police politique (Département de renseignement et de sécurité, DRS), Smaïl Lamari (dit « Smaïn », décédé en 2007), prend attache avec Madani Mezrag, l'« émir national » de l'Armée islamique du salut (AIS), dans le but de torpiller l'initiative de Zéroual. Pour le clan Belkheir, il n'est pas question de laisser se recomposer un champ politique qui puisse remettre en question le putsch et les décisions prises depuis. Celui-ci ne peut exister qu'avec des formations qu'il contrôle et surtout pas avec un FIS non domestiqué.
Le conflit est à son comble. L'été et l'hiver 1997 vont connaître les pires massacres de la « décennie rouge » (notamment ceux du 28 août à Raïs et du 7 septembre à Sidi-Youcef, dans la banlieue d'Alger). Tandis qu'une trêve est conclue le 21 septembre entre Madani Mezrag (AIS) et Smaïn Lamari (DRS) qui doit prendre effet le 1er octobre, le 22 septembre a lieu le massacre de Bentalha avec des centaines de victimes. Mais ce n'est pas le dernier, puisque fin décembre 1997 et début janvier 1998, la région de Rélizane subit deux tueries avec près de 1 000 morts. Et la liste des massacres continue de s'allonger. De nombreux témoignages de survivants attesteront plus tard que ces massacres avaient été menés par des groupes islamistes manipulés par le DRS, afin de faire pression sur Zéroual1.
C'est dans cette atmosphère empoisonnée et dans un paroxysme de terreur que se déroulent en octobre 1997 les élections municipales qui, encore une fois, voient le RND remporter la majorité des sièges en jeu. Mais le président Zéroual n'en a plus pour longtemps. La pression exercée sur lui est telle que, le 11 septembre 1998, il annonce sa démission et la tenue d'élections anticipées qui auront lieu en avril 1999.
L'ère d'Abdelaziz Bouteflika débute alors.
Quand Bouteflika, mal élu notamment en raison du retrait ostensible de tous les autres candidats, entame son mandat, il reconnaît publiquement que l'arrêt du processus électoral en janvier 1992 avait été une « violence » et que le nombre de victimes atteignait 100 000 morts2. Ses propos ont pu dans les premiers mois donner l'impression que la chape de plomb qui interdisait toute remise en question du rôle joué par les institutions de l'Etat dans les violences subies allait être soulevée. Le président a pu en séduire plus d'un en annonçant sa fameuse politique de « concorde civile » qui promettait de ramener la paix. Ce projet, accompagné d'une loi promulguée mi-septembre 1999, cachait néanmoins mal son véritable dessein: nier le caractère avant tout politique de la crise algérienne. En conséquence le dépassement de cette crise ne pouvait donc être que politique et non pas purement technique, par une « simple » gestion sécuritaire du conflit.
En réalité, cette loi poursuivait concrètement un triple objectif : entériner la victoire de l'option éradicatrice des putschistes qui permet au pouvoir de dicter les règles de la « pacification » et de la « normalisation », garantir l'impunité de tous eux qui avaient participé à la répression de l'opposition et, enfin, exclure toute possibilité de réapparition du FIS en judiciarisant la relation de ses membres avec l'Etat. À l'issue de procédures individuelles ou collectives, certains opposants islamistes sont criminalisés, poursuivis, interdits de toute expression politique, tandis que d'autres sont récupérés pour être mis au service du régime, la majorité étant tout simplement neutralisée par l'intimidation et/ou la corruption. En acceptant de se rendre, ils confirment la dépolitisation de leur action et admettent d'être considérés comme des « égarés », tel que le stipule le texte de loi.
Abdelkader Hachani s'était publiquement opposé à cette loi, refusant de cautionner une démarche qu'il qualifiait de « mesure purement policière, ambiguë, qui ne résoudra pas la crise3 ». Il critiquait les tractations bilatérales et secrètes par lesquelles la mouvance islamiste s'était laissé instrumentaliser en 1997 dans la confrontation entre clans du pouvoir. Cette démarche avait permis d'exacerber les divisions dans les rangs des islamistes. Hachani s'employait quant à lui à rassembler les multiples fractions du FIS autour d'un même objectif.
De l'avis de très nombreux observateurs comme de ses adversaires politiques, le leader islamiste était un important acteur dans un véritable processus de réconciliation de la scène politique algérienne. Il bénéficiait outre la confiance des responsables de son parti, de celle de nombreux cadres et sympathisants. Il était considéré comme un rassembleur et il avait créé quelques mois auparavant, avec Abdennour Ali Yahia (ex-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme), Abdelhamid Mehri (ancien dirigeant du FLN) et Abdelaziz Belkadem (ex-président de l'Assemblée nationale populaire), un « Comité pour la paix » afin de proposer une alternative sérieuse au projet en trompe-l'?il de réconciliation prônée par le président Abdelaziz Bouteflika (à l'instigation des décideurs de l'armée). Il n'excluait toutefois pas de négocier avec le pouvoir.
Abdelkader Hachani commençait donc à devenir dangereux. Non seulement il parvenait à fédérer divers courants du FIS que les man?uvres du régime et les dissensions internes avaient divisés, mais il se plaçait dans une perspective beaucoup plus vaste d'ouverture politique et de recherche d'un véritable processus de « réconciliation nationale ». Le commandement militaire ne s'y trompait pas : selon certaines informations, le général Mohammed Médiène (dit « Tewfik »), chef du DRS, aurait confié au mois d'avril 1997 à l'un de ses interlocuteurs qu'il le considérait « comme le seul chef islamiste réellement dangereux »4.
Hachani qui percevait la montée des périls avait d'ailleurs adressé une lettre au ministre de l'Intérieur pour l'informer de sa convocation le 13 octobre 1999 pour le lendemain au siège de la Sûreté du gouvernorat du Grand Alger. Il y sera interrogé pendant cinq heures sur ses opinions politiques, vraisemblablement par des agents du DRS5. Il se sentait menacé et il en fait état dans cette même lettre. Il était suivi sans relâche et s'attendait à être de nouveau arrêté. Selon un compagnon de route en exil, Hachani l'aurait appelé deux jours avant sa mort et évoqué les menaces : « Il m'a dit : "Même au moment où je te parle, "ils" sont derrière moi. Tewfik m'a remis récemment deux clés : celles d'une villa et d'une voiture." Hachani avait refusé6.»
Le 22 novembre 1999 en fin de matinée, Abdelkader Hachani, qui faisait l'objet d'une surveillance policière permanente se trouve dans la salle d'attente d'un cabinet dentaire, à Bab-el-Oued, Alger. Il est touché de deux balles tirées par un homme qui prend la fuite sans être arrêté. Le dirigeant du FIS est transporté à l'hôpital où il décède.
Son assassin présumé, Fouad Boulemia, appréhendé le 13 décembre 1999, comparaît en avril 2001 devant le tribunal. Devant le juge d'instruction, il avait affirmé avoir agi seul, s'être trouvé par hasard devant sa future victime et avoir décidé en dernière minute de la tuer parce qu'elle s'opposait aux groupes armés. Mais lors de son procès, il se rétracte ; il avoue avoir été membre des GIA mais dit avoir pris ses distances avec ceux-ci. Il prétend également ne pas posséder d'arme, ne pas avoir tué Hachani et avoir été torturé. Il affirme avoir reçu en prison plusieurs fois la visite du chef du DRS en personne, le général Médiène, qui l'aurait menacé violemment7. « Il me proposait un marché : reconnaître le crime contre un emprisonnement qui ne dépasserait pas quatorze à quinze ans. "Sinon je te ferai cracher le lait que tu as tété"8. »
Mais où étaient les agents du DRS postés devant l'immeuble qui abritait le cabinet dentaire ' Le gardien du parking déclare devant le tribunal : « J'avais vu une Super 5 stationnée... Je me suis approché pour demander le prix du ticket... Un des civils en talkie-walkie me dira : "Nous sommes en mission". » Un autre témoin déclare : « J'ai vu la Super 5 et à son bord des civils portant un talkie-walkie. Ils sont entrés dans l'immeuble. Quelques instants plus tard, ils en sont ressortis pour prendre position en face9. »
Qu'en est-il de la déclaration de Boulemia qui affirme qu'il se trouvait à la mosquée de Mohammadia au moment de l'assassinat de Hachani ' Qu'en est-il du portrait-robot réalisé à partir de témoins ayant vu l'assassin et qui ne correspondrait pas du tout au physique et à la stature de Boulemia '
À l'issue de cette audience aussi expéditive que bâclée, Boulemia est condamné à mort. Mais il servira une nouvelle fois trois ans plus tard pour clore un autre dossier sanglant : celui du massacre de Bentalha. Lors d'un procès qui ne durera qu'une seule journée, neuf accusés comparaissent. Boulemia clame son innocence, mais il est de nouveau condamné à mort pour avoir participé à ce massacre alors qu'aucune preuve de son implication n'est avancée. Aucune confrontation entre survivants et accusés n'est organisée. Aucune zone d'ombre entourant cette tuerie n'a été levée par la justice.
Rebondissement deux ans plus tard : Fouad Boulemia, aurait été libéré, le 10 mars 2006, de la prison de Serkadji après un peu plus de six ans de prison10. Comment est-il possible qu'un homme condamné deux fois à mort, entre autres pour avoir prétendument participé à un massacre, puisse être mis en liberté après cette (relativement) brève détention ' On ne peut voir dans cette contradiction flagrante entre décisions de justice (les deux condamnations et la libération) que la reconnaissance implicite d'une manipulation du condamné, lequel a probablement bénéficié d'une libération en échange de son silence. D'autant plus qu'entre-temps, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a été adoptée et le décret de sa mise en ?uvre promulgué le 28 février 2006 ; et celui-ci exclut explicitement dans son article 16 la possibilité pour les personnes « qui ont commis ou ont été les complices ou les instigatrices des faits de massacres collectifs » de bénéficier d'une grâce11.
La disparition d'Abdelkader Hachani a mis en échec l'entreprise de rassemblement des différentes tendances du FIS à l'intérieur et à l'extérieur du pays autour de l'idée d'une sortie de crise négociée avec le plus grand nombre d'acteurs possible, sans exclure les représentants du pouvoir. Dans cette perspective, Hachani avait levé le tabou pour l'opposition de la critique de l'option de la lutte armée, option qu'il récusait. Et il défendait cette position courageusement dans son camp, sans pour autant dénigrer ceux qui avait fait ce choix. Au contraire, il s'engageait à les imposer en interlocuteurs crédibles face aux autorités et refusait fermement qu'ils soient déconsidérés en étant traités d'« égarés ».
Comme pouvaient l'anticiper les instigateurs de son assassinat ? plus que probablement les chefs du DRS ?, les « politiques » du FIS en Algérie, ayant perdu celui qui aurait pu les rassembler, sont retombés dans leurs divisions et guéguerres pour le leadership entre les différents petits groupes issus de la désintégration du parti depuis son interdiction en 1992 et l'élimination physique par l'armée de nombreux de ses cadres. Dès lors, le pouvoir n'avait plus face à lui que des islamistes qu'il contrôlait ou des groupes armés « résiduels », plus ou moins manipulés, qu'il pouvait combattre militairement12.
L'assassinat de Hachani a également sonné le glas de toute tentative de rassemblement de l'opposition algérienne représentative. L'esprit de Rome, qui avait pu réunir en 1995 les trois grandes familles politiques (FLN, FIS et FFS) et d'autres formations plus petites, avait alors perduré malgré les nombreux coups portés par le DRS, les récupérations, manipulations et autres assassinats. En 1999, le Comité pour la paix, encore embryonnaire, se plaçait dans cette perspective. Depuis lors, plus aucune initiative n'est parvenue à poser des jalons pour un projet où se retrouverait la majorité d'Algériennes et d'Algériens las des multiples man?uvres du pouvoir et de l'opposition tolérée.


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