Plus de 800 travailleurs recrutés au mois de février dernier, dans le
cadre du contrat de formation et insertion (CFI), formule destinée pour les
moins de 35 ans, ont pris d'assaut, hier matin, les locaux du siège de la
recette communale de Constantine pour recevoir leurs pécules, ou les salaires,
du mois de mars, soit l'équivalent de 11.600 dinars. Coincé au milieu d'une
chaîne interminable, un jeune avouera que «la décision du versement d'un mois
de salaire relève d'une préoccupation majeure de tous les travailleurs, qui
commencent à s'impatienter au bout du deuxième mois sans toucher leurs soldes».
Ajoutant dans ce sens que «l'affluence massive des travailleurs est, en
elle-même, une preuve du dénuement dans lequel vivent ces jeunes, qui se
trouvent ainsi entièrement mobilisés pour patienter toute la journée, s'il le
faut, devant les guichets de la recette communale ». En milieu de journée, et
malgré la fermeture des bureaux de la recette, la plupart des jeunes concernés,
en effet, pointaient encore à l'endroit, sans bouger, guettant la reprise du travail
après la pause. Un responsable de l'APC de Constantine, organisme employant ces
jeunes pour un contrat d'une année non renouvelable, nous indiquera que «ces
travailleurs sont normalement pris en charge en matière de paiement des
salaires par la direction de l'Emploi, et cette initiative de les prendre en
charge au niveau de la recette communale, uniquement pour ce mois-ci, répond à
un souci de déblocage d'une situation pour le moins exceptionnelle, et parer à
l'urgence». Notre interlocuteur nous confiera à ce propos que «le recours à
cette solution (NDLR : la prise en charge de la paie du mois de mars par la
recette communale) a été décidé en concertation entre la direction de l'Emploi,
l'APC et la daïra, et ce, afin de prévenir tout mouvement de contestation au
sein de ce personnel, et l'encourager à aller de l'avant dans sa mission». Il
s'avère, aussi, que les dossiers administratifs de ce personnel sont à 70 %
incomplets, «la majorité n'ayant pas remis de chèque barré pour permettre au
service concerné d'effectuer des virements CCP». Reconnaissant, toutefois,
«qu'on aurait mieux fait de planifier les règlements de ces salaires, en
invitant les travailleurs à se présenter par groupe au niveau de la recette,
afin d'éviter le spectacle de ce rush massif sur les guichets, qui a gêné les
employés, complètement débordés par cette activité, et paralysé les différents
secteurs où sont engagés ces travailleurs».
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Posté Le : 05/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com