L'annonce par des opérateurs économiques de la réouverture des importations de divers produits, qui affirment avoir obtenu des certificats de domiciliation bancaire leur permettant de reprendre les importations de produits divers, dans le sillage de l'autorisation d'importation du poulet accordée par les pouvoirs publics, a été accueillie avec une grande satisfaction autant par les acteurs professionnels que par les citoyens.Cela montre à quel point les restrictions à l'importation s'avèrent impopulaires, principalement en raison des pénuries touchant des produits provoquées par l'arrêt des importations, et ce malgré les motivations profondes qui ont incité les autorités à serrer la vis de l'importation.
Il y a deux ans, les autorités ont pris des mesures de restriction des importations de produits destinés à la revente en l'état, avec pour objectifs de protéger les devises du pays dans des moments très difficiles pour une économie frappée de plein fouet par la pandémie de la Covid-19, qui a eu des contraintes sur la limitation des importations aux produits vitaux, ainsi que la visée de la protection de la production nationale face à la concurrence des marchandises étrangères et, surtout, enrayer la fraude qui sévissait en matière de commerce extérieur, notamment à travers le détournement des devises. Une politique qui devait participer, donc, au soutien de la production nationale et à la protection des réserves de change du pays. Mais, pourquoi les résultats n'ont-ils pas suivi '
Plusieurs raisons peuvent être citées dans ce cadre. Au lieu de profiter de ces mesures, certains producteurs locaux ont saisi cette occasion pour augmenter les prix sans améliorer la qualité dans un environnement qui leur donnait un monopole, ou qu'ils voyaient comme tel, alors que l'idée était de renforcer leur force de production et par extension la création d'emplois. Malheureusement, plusieurs secteurs n'ont pas suivi cette bonne volonté du gouvernement, qui se trouve dans l'obligation de satisfaire les besoins des citoyens après une étude fondée sur des paramètres de terrain.
Dans ce sens, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé dans un communiqué l'entrée en service, à partir du 1er novembre prochain au niveau de toutes ses directions de wilaya, de la plateforme numérique dédiée au retrait du certificat de respect exigé pour l'activité d'importation des matières premières et des produits et marchandises destinés à la revente en l'état.
Une plateforme qui vise, selon le communiqué, à «rapprocher l'administration des opérateurs économiques, à renforcer la transparence, à réduire la bureaucratie et à assurer des prestations plus rapides et efficaces, en permettant à l'opérateur d'introduire et de suivre sa demande pour obtenir électroniquement ledit document», un desserrement de la vis des importations de produits finis destinés à la revente en l'état, en elle-même une annonce officielle de la réouverture imprégnée au secteur de l'importation, en attendant plus de précisions sur les produits concernés ou qui seront touchés par cette réouverture.
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Posté Le : 14/10/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com