Une vingtaine d?arbres déracinés
Des arbres ont été arrachés, au courant de cette semaine, à la sortie de Aïn Taya sur la route menant à Rouiba. Une bande s?étalant sur quelque 200 m a été dégagée par l?Entreprise des travaux publics d?Alger (EPTP), pour l?élargissement du CW 121. Ces travaux nécessitent, selon leurs initiateurs, l?arrachage des arbres situés sur ce tracé depuis plus de 50 ans. Ce qui a fait réagir la population des habitations alentours. Un fellah rencontré sur l?autre rive est catégorique : « Les arbres existaient depuis toujours, et personne n?a osé y toucher. Aucun ne s?en soucie aujourd?hui. » Notre interlocuteur montre du doigt 3 troncs de palmiers récupérés par les fleuristes qui ont pris leur quartier sur le bas-côté de la route. Le propriétaire de la parcelle, dénommée Ali Hamdane, (ex-quartier Michel), faisant face à l?espace dégagé, fait remarquer que la société des travaux publics a « tergiversé » avant de décider la reprise des travaux et l?arrachage de ces frênes. Ceux-ci se trouvent à la limite du terrain connu sous le nom de Haouch Kouat. « Les employés des travaux publics ne pouvaient élargir la route de ce côté de l?exploitation en raison des réseaux d?électricité, de gaz et d?AEP enfouis », relève-t-il. La même société a engagé des travaux de contournement de la ville de Aïn Taya. Cela permettra, soutiennent ses initiateurs, de desserrer l?étau sur cette ville et rendre ainsi fluide la circulation à l?entrée de Souachet, où se forment, quotidiennement, d?interminables bouchons à certaines heures de la journée et surtout la soirée. A la base de vie de l?entreprise, un agent nous a assurés que l?EPTP a fait un travail « en respectant les normes ». « Des dizaine d?arbres ont été arrachés du côté de Qahouet Chergui et même ailleurs, sans que cela ne soulève un tollé », soutient un agent. Et d?avancer le chiffre « atterrant » de 400 arbres pour les besoins du projet du tramway. Khourchi Mouloud, chef de service de développement des infrastructures de base à la direction des Travaux publics (DTP), s?en défend. Il assure que pour les besoins des travaux d?évitement de la ville de Aïn Taya, un giratoire (rond-point) devait être réalisé sur la CW121. « Une vingtaine d?arbres ont été, à cet effet, abattus pour réaliser ce projet sur une route de 2 km de longueur », insiste-t-il, ajoutant que les arbres seront replantés sur la même route. S?agissant des cas d?abattage d?arbres pour utilité publique, M. Khourchi affirme : « Au carrefour Oulmane Khelifa, 6 arbres imposants, des platanes en l?occurrence, ont été déracinés. Il n?y avait pas d?autre choix. » L?Epic de wilaya, Edeval, a été engagée pour la replantation des arbres. « Après avoir arraché les arbres au Club des pins, nous avons décidé de les remplacer par d?autres esthétiquement meilleurs », indique le responsable. Au niveau de la Conservation des forêts, un responsable affirme avoir donné une autorisation juste pour la transplantation de 22 frênes et palmiers assurant que sa direction fait partie d?une commission chargée de cet aspect. Toutefois, notre vis-à-vis n?a pas jugé utile de transmettre l?inventaire des arbres abattus pour utilité publique. Dans un entretien à El Watan publié le 6 juin 2007, M. Saâdoune Chaïb, directeur de la Conservation des forêts de wilaya, avait déclaré que la priorité de son service est de « sauver les arbres » sans pour autant affirmer la manière d?y parvenir. Il relève que, concernant le projet du tramway, il a été décidé d?autoriser tout juste la transplantation des arbres et leur couronnement (réduction de la masse). Ce qui se fait sur le terrain est tout le contraire.
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Posté Le : 02/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com