D'une année à la suivante, l'impression est les analyses politiques demeurent toujours validées pour une situation politique demeurée invariable. C'est pratiquement la classe politique des deux bords qui devrait subir des réformes car elle est pratiquement seule responsable d'abord du transfert des virus vers la société, ensuite de la substitution des armes aux urnes, de la dénaturation du champ politique, du risque avéré de la rupture de la cohésion nationale et fatalement de la double impossibilité de la relance de l'économie et de l'amortissement des frustrations socio-économico-politiques des populations.Alors, en conséquence de quoi, la violence, même très déduite par rapport à la décennie passée, subsiste encore sans que pour le moment ne soient relevés des éléments qui nous en annoncent la fin prochaine, tandis que toutes les élections passées n'ont fait que maintenir les fractures politiques qui sont loin de se souder.Les deux défis demeurent encore à relever sous peine d'impossibilité à mobiliser toutes les forces disponibles. Une continuité à assurer ' Il y a à propos de ce concept de profondes divergences entre le camp qui est au pouvoir et le camp qui se situe dans l'opposition. Continuité de quoi et rupture avec quoi ' Pour le moment, il faudrait bien admettre que chaque camp est sourd envers l'autre et que chacun de ceux-ci demeure emmuré dans ses convictions.C'est toujours l'autre qui a tord et c'est l'autre qui est responsable de ce que la paix ne soit pas totalement revenue, que l'économie ne soit pas toujours relancée, que se déroulent parfois des émeutes, qu'existent des frictions intercommunautaires.Tant que le consensus sur les orientations fondamentales du système politique ainsi que même les règles du jeu politique ne font pas l'objet d'une transaction, il sera difficile de faire progresser le pays vers l'objectif assigné de pays émergent, et encore plus difficile de maintenir cette progression dans la direction de la démocratie alors même que cette dernière n'est pas approchée dans son explication sous les mêmes repères.Désormais, il faudrait que sur le plan politique, soit entamé un nouveau processus, et celui-ci ne concerne pas uniquement les questions de la paix et de la réconciliation liées à la volonté d'éteindre la violence. Il faudrait beaucoup plus confier aux sciences sociales qu'aux politiques l'étude des vulnérabilités de la société et des motivations réelles de la classe politique par rapport à l'intérêt général et en éteindre les sources.
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Posté Le : 31/08/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bachir Medjahed
Source : www.lnr-dz.com