Algérie

Contestations au Soudan : Al-Bachir promet davantage d'efforts pour la stabilité du pays



Le président soudanais, Omar Hassan al-Bachir, a promis davantage d'efforts pour restaurer la sécurité et stabilité dans le pays en réponse aux aspirations de la jeunesse, suite aux manifestations qui se poursuivent contre la détérioration des conditions de vie et la hausse des prix de certains produits de première nécessité.
Le président al-Bachir a, dans cette optique, annoncé la mise en ?uvre de "projets ambitieux" dans divers domaines, affirmant qu'il ne permettrait pas que le pays "sombre dans l'inconnu". Le chef d'Etat soudanais s'adressait à la jeunesse du Parti du congrès national (PCN), au pouvoir.
Il a notamment rassuré que "l'année 2019 sera une année distinguée pour la jeunesse". A la même occasion, le président al-Bachir a souligné que "l'Etat va entreprendre de vraies réformes pour garantir une vie digne aux citoyens", réaffirmant sa volonté à faire face à la crise actuelle.
Il a, toutefois, dénoncé des "organisations néfastes et des conspirateurs qui tentent de porter atteinte à la sécurité régionale et de déstabiliser le Soudan". En parallèle, l'Association des professionnels soudanais, fer de lance de la contestation contre le gouvernement, a appelé jeudi à poursuivre les manifestations.
L'Association, qui regroupe, entre autres, des médecins, des ingénieurs et des professeurs, a appelé les Soudanais à manifester à travers le pays et à organiser des sit-in sur les places de chaque quartier. Bien qu'elle soit relativement méconnue, l'Association des professionnels soudanais a réussi depuis plus d'un mois à faire converger des milliers de personnes dans les rues de plusieurs villes du pays, ont rapporté des médias.

L'armée ne laissera pas l'Etat sombrer dans l'inconnu
Afin d'assurer la sécurité et la stabilité du pays, les forces armées soudanaises ont réaffirmé qu'elles ne "laisseraient pas l'Etat tomber ou sombrer dans l'inconnu". "Les meneurs des manifestations sont les mêmes personnes qui sont restées hostiles envers le Soudan", a déclaré le général Kamal Abdul-Marouf, chef d'etat-major de l'armée, cité par l'agence de presse Suna.
M. Abdul-Marouf s'exprimait lors d'une réunion à l'académie militaire de Nemairi, en présence du ministre soudanais de la Défense Awad ibn Auf. Il a, en outre, affirmé que "certaines personnes nuisaient à l'image du Soudan auprès des organisations internationales et soutenaient les mouvements +rebelles+ qui ont combattu les forces armées au cours des dernières années".
"Les forces armées soudanaises ne permettront pas au pays d'être livré aux leaders de la rébellion vaincue ou aux agents d'organisations étrangères suspectes", a-t-il ajouté. Pour les observateurs, le mouvement de manifestations est devenu le plus grand défi posé à Omar al-Bachir depuis son arrivée au pouvoir en 1989.
Selon un bilan officiel, 30 personnes ont trouvé la mort lors de ces mouvements de contestation, déclenchés depuis le 19 décembre à travers plusieurs zones du Soudan, notamment la capitale Khartoum, contre la détérioration de la situation économique et la hausse des prix de certains produits de première nécessité.
Le président al-Bachir avait insisté que les Etats Unis sont à l'origine des difficultés économiques en raison d'un embargo, imposé pendant 20 ans (1997-2017). L'embargo empêche Khartoum de mener des activités commerciales et des transactions financières à l'internationales.
Au-delà de la baisse des subventions du pain, le Soudan, amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, fait face à un grave déficit en devises étrangères. Les habitants sont confrontés à des pénuries régulières d'aliments et de carburants, tandis que les prix de certaines denrées subissent une forte inflation.


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