Algérie

Conter fleurette et contes de prix



Bien sûr qu'en comparaison avec de nombreux pays, l'économie algérienne se porte on ne peut mieux. Et bien évidemment, une telle affirmation pourrait avoir motif à protestation et même à la révolte si l'observation se limite au regard fixé sur le bout du nez et ne tient pas compte du large chambardement économique que subit aujourd'hui le monde entier.Rester figé sur la référence du kilo de banane à 700 dinars n'est en aucun cas un repère solvable de la difficulté que rencontre le consommateur et si l'oignon, les viandes et le reste ont vu leurs coûts prendre des tangentes folles, il serait sage de jeter un coup d'?il de comparaison sur les réelles famines qui rongent jusqu'aux os des sociétés terriennes hier encore repues de biens et d'allégresse. On est bien obligé de mesurer la capacité de résilience d'une société sur des bases autres que le prix des fruits exotiques. Et tant qu'à faire, au lieu de seriner leur valeur galopante sur le marché, le consommateur n'a qu'à tirer un trait dessus.
On ne peut taire non plus les énormes difficultés rencontrées par les opérateurs économiques à plusieurs niveaux. Les déconvenues du sort ont donné coup sur coup les fatidiques ruées de la pandémie et du naufrage économique mondial qui ont partout brisé des échines des plus solides.
Le temps n'est pas au dédouanement de qui que ce soit, mais il est à l'objectivité du constat et à une réalité à souligner. On ne vient pas à bout de l'orgie des importations en contant fleurette. Certes, la trêve forcée des importations décidée par les autorités et le gel des approvisionnements de l'étranger en matières premières a obligé moult opérateurs à baisser rideaux. Il s'agissait bien plus que de mettre de l'ordre dans une économie de bazar où tout était permis jusqu'à rendre le pays sujet et perméable à d'inimaginables coups fourrés. Mettre l'économie nationale sur des bases saines n'est pas une ?uvre aisée et a un prix.


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