Si les Algériens sont de plus en plus connectés à internet, force est de constater que les usages ne progressent pas aussi rapidement que les équipements (tablettes, clé 3G, smartphones). Le contenu numérique algérien reste modeste, pour ne pas dire insignifiant.Imane-Houda Feraoun, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a appelé récemment les jeunes Algériens et le secteur de l'enseignement supérieur à «développer le contenu algérien sur le web».Selon elle, cela contribuerait à améliorer le débit, l'une des «importantes priorités» de son département, qui accompagne l'extension des lignes en fibre optique et la rénovation des installations technologiques afin «d'augmenter considérablement», dans un proche avenir, le débit de l'internet. Il faut aller au-delà de l'informatisation en allant résolument vers une appropriation des TIC.Acheter un ordinateur ou un logiciel et commencer à l'utiliser pour automatiser une ou plusieurs actions n'est pas une appropriation des technologies. Il est indispensable d'avoir un plan et une véritable feuille de route pour développer le contenu algérien en ligne. Sinon, la déclaration de Madame la ministre ne sera encore une fois qu'un effet d'annonce sans suite sur le terrain.L'internet a été un accélérateur du développement dans pratiquement tous les domaines dans plusieurs pays. La religion, la culture, les spécificités socioéconomiques des uns par rapport aux autres sont considérés comme autant de nouveaux paradigmes dans un monde où tout va très vite, trop vite pour ceux qui nous gouvernent pour pouvoir intégrer le changement sociétal que nous sommes en train de vivre en profondeur. L'audience de l'internet est élargie par la mobilité.Cela est indéniable. Les connexions se sont multipliées. Nous constatons un glissement pour l'internet mobile d'un marketing hightech et ciblant les professionnels vers un marketing grand public. Le grand gagnant de ce marché très porteur est sans conteste facebook qui totalise 70% des connexions à des réseaux sociaux en Algérie.Depuis des années, le Cerist tente de promouvoir le domaine «.dz» sans succès. Près de 3000 sites internet algériens sont hébergés par le Cerist, contre 45 000 à l'étranger. Un nom de domaine donne généralement une touche de professionnalisme et de crédibilité à un site internet et provoque chez l'internaute un sentiment de confiance plus fort. Malheureusement, ce n'est pas le cas avec le «.dz».
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Posté Le : 22/07/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com