Paul Scheffer est un intellectuel très influent dans la vie politique néerlandaise. Sa formation en sociologie urbaine et ses idées proches de la gauche travailliste le placent aujourd'hui au-devant de la scène animée par le débat sur l'intégration de l'immigration.
Il a dénoncé la politique officielle de l'insertion des communautés étrangère sans pour autant diaboliser ces « allochtones ». En 2000, il a publié une étude intitulée le drame multiculturel dans laquelle il remet en cause « l'isolement » de ces immigrés des valeurs du pays d'accueil. Pour lui « l'immigré n'est pas un passant ». Scheffer prône le dialogue et le contact. Il souligne que « la discussion publique est devenue vitale pour bâtir un nouveau consensus entre les différentes communautés de la société néerlandaise ». La réciprocité est l'autre point-clé dans la conception des relations intercommunautaires chez l'auteur du récent ouvrage Le Pays de destination dédié, lui aussi, à l'immigration. Interrogé sur la réaction des musulmans face au film Fitna et soumission, il insiste à dire que « dans une démocratie, il faut être impatient. L'Islam doit trouver une place dans la société. Il y a une tradition dans l'Islam qui veut le mettre au-dessus du débat démocratique. Nous, nous disons qu'il fait partie du débat démocratique. Celui qui ne veut pas accepter cela ne peut pas vivre ici. Le film de van Gogh n'est pas pour moi un coup de force, mais une invitation à l'autoréflexion et à l'autocritique dans les milieux musulmans. Ils sont nombreux parmi la seconde génération de l'immigration à dire ' en privé seulement, car ils subissent la pression du conformisme ' qu'il faut poser de telles questions ».
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Posté Le : 10/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. G.
Source : www.elwatan.com