Quel enseignement retenir de cette première journée des consultations sur
les réformes politiques engagées par le président de la République dont il a
confié les clés à Abdelkader Bensalah, le président
du Sénat, secondé par les conseillers à la présidence, Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, si
ce n'est le prolongement dans la confirmation de l'intervention présidentielle
lors du Conseil des ministres du 2 mai dernier.
Un rappel des conditions d'éligibilité pour prétendre participer à ces
rounds de concertation tout en soulignant l'exclusion «des tenants de la
violence que le peuple a bannis de la vie politique», pour reprendre
l'expression du Chef de l'Etat. En clair, cette mise au point vient confirmer
un peu plus la disqualification des anciens du FIS et les repentis donnés comme
de retour sur la scène politique ces derniers jours.
Un communiqué de la présidence rendu public, dimanche dernier, avait
explicitement énuméré, quant à lui, les conditions d'admission de ces
propositions et avis qui devront être conformes aux constantes de la société
algérienne et aux éléments constitutifs de l'identité nationale. «Aucune limite
n'est posée au champ de la concertation, si ce n'est le respect des constances
nationales et des composantes de notre identité» a déclaré Bensalah
qui a insisté auprès du représentant d'El Islah, le
premier invité à ces rencontres, sur son aspect purement consultatif en
affirmant qu'«aucun projet de texte ne vous sera imposé», à l'adresse de Djamel
Ben Abdeslam. Ce rappel de fonction vient en appoint
du communiqué de la présidence qui avait balisé le travail de cette commission
en assurant que les consultations politiques que M. Bensalah
animera seront l'occasion de recueillir les vues et propositions des partis
politiques et des personnalités nationales sur l'ensemble des réformes
annoncées, notamment sur la prochaine révision de la Constitution. Dans
une déclaration faite toujours en Conseil des ministres du 2 mai dernier, Bouteflika avait assuré que les lois qui seront révisées
ainsi que le projet de révision de la Constitution «reflèteront les vues et les
propositions qui auront été démocratiquement exprimées par la majorité».
Pour sa part, le mouvement d'El Islah a remis, hier,
à l'Instance de consultations ses propositions pour parachever les réformes
politiques ainsi que les canaux pouvant conduire à leurs concrétisations.
Son secrétaire général, Djamel Ben
Abdeslam, et sans rentrer dans les détails, a souligné
que les propositions partisanes obéissaient aux principes de l'Islam, en
précisant que son mouvement avait fait aussi des propositions autour de
l'ensemble des lois appelées à être amendées, ainsi que d'autres lois qui ne
sont pas au menu des consultations, à l'instar du Code communal. Le SG d'El Islah avait réitéré l'opposition de son mouvement, vendredi
dernier, d'une assemblée constituante qui ferait «reculer l'Algérie», un
positionnement diamétralement opposé à celui du Parti des Travailleurs, qui, à
travers la voix de sa secrétaire générale, Mme Louisa
Hanoune, a réaffirmé préférer l'instauration d'un
système parlementaire, d'où la nécessité d'aller vers une assemblée
constituante «capable de lancer un débat autour de la révision de la Constitution».
Cette révision constitutionnelle sera au centre du mémorandum qui sera
présenté demain, à Bensalah, et contenant les
propositions du parti. Mme Hanoune insiste sur la
primeur de cette révision avant le reste des réformes, notamment celles
relatives à la loi sur les partis politiques, la loi électorale et le code de
l'information. «Il est paradoxal de laisser la révision de la Constitution qui est
la première loi du pays à la fin de cet agenda et de commencer par la révision
des lois qui découlent de cette loi fondamentale», expliquera-t-elle. La SG du PT a également exprimé
son refus de voir l'APN actuelle prendre en charge
les propositions soumises par les partis politiques et les personnalités
nationales dans le cadre des réformes politiques.
L'Instance de consultations sur les réformes, a reçu hier après le
responsable, d'El Islah, l'ex-candidat à l'élection
présidentielle de 2009, M.Mohand Oussaïd Oubelaïd, plus connu sous
le nom de Mohamed Saïd, en sa qualité de personnalité politique nationale.
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Posté Le : 22/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com