Algérie

Consultations politiques sur la révision constitutionnelle



Consultations politiques sur la révision constitutionnelle
Annoncées comme une approche devant "renforcer le front interne" et aboutir à une Constitution consensuelle, les consultations politiques autour du projet de la révision constitutionnellen'ont fait que confirmer l'existence de divergences entre le pouvoir et l'opposition.Le 1er juin dernier, soit un mois et demi après une élection décriée par l'opposition et troublée par l'importance du taux d'abstention (plus de 49% selon les sources officielles), qui a porté Abdelaziz Bouteflika, pour la 4e fois consécutive, à la magistrature suprême, l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est entré en scène. Nommé directeur de cabinet du président de la République, ce dernier a entamé un cycle de consultations politiques sur la révision de la Constitution. Le 8 juillet, il est arrivé au terme de sa mission. En cinq semaines, l'ex-Premier ministre a programmé plus de 100 rencontres et accordé 108 entretiens à des chefs de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile (universitaires et responsables d'associations ou d'organisations nationales), ayant un apport plus consultatif et informatif. Il a même reçu d'anciens chefs du parti islamiste dissous (FIS) et de son bras armé (AIS), présentés comme des "personnalités nationales". Excepté la constitutionnalisation de tamazight, langue nationale et officielle, les invités d'Ouyahia ont souvent émis des généralités, plaidant notamment pour la limitation du mandat présidentiel à deux, la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice. Des suggestions qui, pour la plupart, sont connues, puisqu'elles figuraient dans la Constitution d'avant 2008. Concernant l'opposition, une partie a décliné l'invitation de la présidence de la République, dont les membres de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (RCD, MSP, Ennahda, FJD et Jil Jadid, les Forces du changement). Six personnalités, dont Mouloud Hamrouche, Ali Benflis, Sid-Ahmed Ghozali et Ahmed Taleb Ibrahimi, ont également boycotté la démarche. Certaines d'entre elles avaient même participé aux consultations politiques de 2011, sans qu'une suite ait été donnée à leurs propositions et recommandations. Face à ces défections, la théorie du nombre a été privilégiée par Ouyahia qui, trois semaines après, va admettre l'existence de "divergences de vue entre le pouvoir et les acteurs politiques sur la révision constitutionnelle". Mais, l'opposition ayant boycotté les rencontres avec le représentant de la Présidence a maintenu sa position, même après l'appel de Bouteflika, via Ouyahia, assurant que les portes de la présidence de la République lui "sont ouvertes (...) pour présenter (ses) propositions et exprimer (ses) positions". Ensuite, elle a soumis une feuille de route négociable, axée sur la transition démocratique. Cette initiative sera rejetée par le représentant du chef de l'Etat, sous le prétexte que "l'Algérie en a fini avec les périodes de transition". Ouyahia a-t-il réussi à rassembler le maximum d'acteurs autour du projet de révision constitutionnelle ' Négative, la réponse sera, certainement, notée sur le rapport final, qu'il va remettre à Bouteflika.H. A.NomAdresse email




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