La commission Bensalah a reçu hier dans la matinée
Nouria Hafsi, la présidente
de l'UNFA, et Meriem Benmihoub Zerdani en tant que
personnalité nationale.
Les deux invitées sont passées
l'une après l'autre et ont pris chacune près d'une demi-heure avant de faire
leur déclaration à la presse. Pour Hafsi, venir aux consultations
est «une occasion à ne pas rater». Les réformes, a-t-elle dit, «doivent être
profondes et globales et doivent assurer la gouvernance et la citoyenneté dans
toutes ses dimensions». La responsable de l'UNFA
plaide en faveur des 30% de femmes dans les instances élues. Un quota qui, a-t-elle
précisé, «doit être appliqué comme phase transitoire, ceci pour obliger les
partis politiques à faire participer la femme au moins à ce taux». Elle demande
de «réactiver la société civile parce qu'elle est la colonne vertébrale de la
vie politique». Hafsi veut aussi que le peuple donne
son avis dans la révision de la Constitution. Une proposition qu'elle a dû
soutenir par l'organisation d'un référendum.
Meriem Benmihoub Zerdani a
commencé par espérer que «les journalistes travaillent en parité, 50% femmes et
50% hommes, sinon il faudrait vous battre pour cela». Elle se dit favorable à
une Constitution qui consacre les droits de l'Homme et des femmes. «Elle doit
subir un certain nombre d'amendements notamment au niveau de la disposition
relative aux composantes de l'algérianité (ndlr, l'arabe et l'islam)», souligne-t-elle encore. Zerdani propose à cet effet que «l'amazighité soit prise en
charge au même titre que les deux autres composantes». Pour ce qui est des
élections, elle demande à ce que soient adoptées des lois pour préserver les
droits des femmes qui, dit-elle, «constituent près de 56% de la société. Comme
ça, elles sont sûres d'être élues ou désignées par le président de la
République tel que le veut la
Constitution actuelle et doit le vouloir celle à venir». Tout
en indiquant que les femmes sont plus nombreuses dans le secteur de la justice
que les hommes, elle estime qu' «elles ne sont pas suffisamment appelées pour
occuper des postes de responsabilités».
L'ancienne moudjahida qui a été aussi membre du
CNT, ancien ministre et membre du Conseil de la Nation, souligne que les
suggestions qu'elle a faites sont en faveur de « la paix, la sécurité, la
stabilité, l'équilibre des pouvoirs, l'équilibre dans la société et de celui
entre l'homme et la femme». Zerdani note à cet effet
que «nous avons partagé ensemble les maquis, les prisons, les grèves de la faim,
il faut respecter les traités internationaux parce qu'ils considèrent que les
femmes et les hommes sont égaux dans leur représentativité et dans leurs
responsabilités».
La commission a reçu dans l'après-midi Boudjemaâ
Ghechir, président de la Ligue algérienne des droits
de l'homme (LADH). Aujourd'hui, elle recevra les représentants de toutes les
organisations patronales qui ont participé à la tripartite du 28 mai dernier, et
Zohra Drif en tant que
personnalité nationale, ancienne moudjahida et
néanmoins vice-présidente du Conseil de la Nation. Le secrétaire
général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, sera lui reçu en
principe jeudi prochain. Entre-temps, mercredi prochain, il est prévu entre autres la venue des représentants des différentes zaouïas du
pays. L'on s'attend en outre à ce que le lundi et le mardi soient consacrés à
la consultation des organisations de jeunes. L'élaboration de l'agenda des
consultations, avait précisé Boughazi dans sa
déclaration à la presse, se fait en fonction des réponses données aux
invitations. Elle se fait sous toute réserve de maintien ou changement de ces
réponses.
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Posté Le : 05/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : GO
Source : www.lequotidien-oran.com