Algérie

Consultations politiques et coopération économiques au menu



A l'issue de sa visite en Algérie, le vice-Premier ministre, ministre Fédéral belge des Affaires étrangères et européennes, Didier Reynders, a été reçu hier, par le Premier ministre Ahmed Ouyahia au cours d'une audience à laquelle avait pris part le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.A son arrivée avant-hier, à l'aéroport international Houari Boumediene, Reynders avait exprimé, dans une déclaration à la presse, la volonté de son pays de renforcer ses relations bilatérales avec l'Algérie, notamment en matière de consultations politiques et de coopération économique. Sur le plan politique, cette visite vise selon le Vice ministre Belge, à «échanger les points de vues sur nombre de questions d'intérêt commun, notamment la lutte contre le terrorisme et la radicalisation, les problèmes migratoires, ainsi que la situation dans la région du Sahel, en Libye et au Mali, ainsi qu'au Proche-Orient». Sur le plan économique, il s'agit de renforcer la coopération entre les deux pays notamment, dans les secteurs du commerce et du transport, avec la possibilité d'améliorer la destination touristique vers l'Algérie en densifiant les transports aérien et maritime. Cela dit, le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays a été marqué par la signature d'un mémorandum lors d'une séance de travail entre le Vice-ministre belge et Abdelkader Messahel. Ce mémorandum d'entente marque l'engagement de l'Algérie et de la Belgique à renforcer leurs relations bilatérales et leur coopération dans les différents domaines. A l'issue de cette réunion, Reynders a précisé : «Cette réunion a permis, en premier lieu, d'examiner les voies et moyens de relancer la coopération économique, et ce, par une série d'initiatives qui seront prises, à cet effet, afin de cibler des domaines de partenariat tels que les technologies vertes, l'économie d'énergie et les énergies renouvelables, le traitement des déchets, ainsi que le traitement et la distribution de l'eau». Entre d'autres secteurs abordé en matière de coopération, le tourisme que le ministre belge a mis, également, en exergue. Le chef de la diplomatie belge avait à l'occasion exprimé la disposition de son pays à «renforcer sa coopération avec l'Algérie dans ce domaine, à travers notamment l'augmentation du nombre de fréquences des vols vers l'Algérie, pour le passer de 7 à 10 vols par semaine». Pour sa part, Abdelkader Messahel a souligné la «nécessité» pour les deux pays de renforcer leurs relations bilatérales, notant la décision commune de mettre en place, à cet effet, un «mécanisme de consultation permanente». La réunion a permis également «d'expliquer la nouvelle stratégie de l'Algérie pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, à travers la diversification de son économie, en optant pour le développement de l'agriculture, du tourisme et d'autres secteurs susceptibles de dégager des opportunités de partenariat», a-t-il ajouté. Dans un autre registre, la question migratoire a été, également abordée, a souligné le chef de la diplomatie algérienne tout en soulignant que cette question «nous interpelle tous, et surtout la migration clandestine. Une question qu'il faut prendre en charge sur le plan bilatéral, mais aussi à travers une approche globale, d'où la nécessité d'avoir une convergence de vues» pour y faire face. En matière sécuritaire, les deux parties ont procédé à un «échange de vues en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, ainsi que la situation en Libye et dans la région du Sahel». Une question qui devait être également évoquée avec le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Dans ce contexte, et à l'issue d'un entretien avec le vice-Premier ministre, ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa a déclaré à la presse que l'Algérie était disposée à former des imams en Belgique et que son expérience en matière de prévention contre l'extrémisme et de promotion de la culture de modération «peut être exportée vers d'autres pays». «L'Algérie a une expérience en matière de prévention contre l'extrémisme et la formation d'Imams qui savent lier le nationalisme à l'Islam et promouvoir la culture de la modération», a estimé le ministre, ajoutant que cette expérience peut être transposée à d'autres pays. De son côté, le ministre belge a affirmé que sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères lui a permis de comprendre la politique suivie par l'Algérie en matière d'organisation du culte.


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