Consultation nationale sur le système d'évaluation pédagogique

La ministre de l'Éducation nationale, Mme Nouria Benghabrit, a tenu une conférence de presse, hier, au Lycée des mathématiques, à Alger, afin de rendre publics les résultats de la consultation nationale sur le système d'évaluation pédagogique, lancé entre les mois de février et mars 2017, appliqué dans l'enseignement obligatoire des cycles primaire et moyen.Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - Entourée du chef de son cabinet, de son secrétaire général et du directeur de l'Inspection générale, la ministre a déclaré que la réunion organisée le 16 février dernier a permis de préparer et d'imprimer de nouveaux livres scolaires en partenariat avec des sociologues. «Le changement des pratiques pédagogiques s'opère avec les professionnels et les résultats ont été enregistrés sur une base numérique, établie le 17 février dernier. Ce système qui réduit l'élève à l'échec sera revu à travers l'évaluation», a-t-elle déclaré.Cette évaluation qui a impliqué tous les acteurs et partenaires, à la base avec les enseignants, les inspecteurs, les chefs d'établissements et les conseillers d'orientation, a eu du répondant et 95% des enseignants ont rempli le questionnaire, se basant sur les démarches et la mobilisation des ressources. Les deux tendances les plus apparentes parmi les modalités de réponses proposées.L'évaluation s'est basée sur diverses pratiques entre contrôle et évaluation pédagogique. D'abord par contrôle, noté selon les barèmes et les observations, où les 2/3 utilisent les mentions «très mauvais, mauvais, médiocre, bon, très bon et excellent», puis par grille, selon les critères et les indicateurs où le 1/3 utilise une échelle d'appréciation, usant des appréciations allant de «acquis, en voie d'acquisition, acquis partiellement» à «non acquis», plus la moitié du cycle primaire et 1/3 du cycle moyen et ce, pour toutes les disciplines. Plus des Â? de l'évaluation s'est faite à travers l'écrit, en utilisant un barème de notation et les 2/3 des enseignants du primaire ont recouru à l'oral via la mémorisation des connaissances.Selon la ministre, le temps des évaluations des élèves, parlant d'examens, ne doit pas se faire au bout de 20 heures de cours, si l'on veut s'aligner sur les normes internationales, mais d'étaler ces moments d'évaluation sur toute la période de l'année scolaire.Concernant la pédagogie, Mme Benghabrit a souligné que des formations cycliques allaient être programmées, afin d'aider les enseignants à encadrer leurs élèves, même s'ils (les enseignants) ont libre cours quant à leur manière de tenir leur classe.Les concertations avec les enseignants ont abouti à mettre en place les modes d'évaluation souhaitables, selon le volume horaire pour chaque matière.Au primaire, les matières à volume horaire réduit, allant de 45 à 60 minutes, passeront par des épreuves orales à un taux de 35%, écrites à 26% et les devoirs à la maison, à un taux de 11%. A contrario, les matières à volume horaire important passeront par des épreuves écrites allant de 24 à 30%, de devoirs à la maison à 23% et pour la réalisation de projets individuels, sur un taux de temps allant de 16 à 25%. Quant au cycle moyen, les matières à volume horaire réduit dont les cours ne dépassent pas une heure de temps, l'épreuve orale prendra 28% de temps, écrite 23% et les devoirs à la maison 13%. Les cours donnés sur une durée de 2 heures demanderont une épreuve écrite de 23%, orale de 16% et 17% de devoirs à la maison. Par contre, les matières à volume horaire important seront évaluées sur une longue épreuve écrite qui prendra entre 21 et 24% du temps et 19 à 22% pour les devoirs à la maison, tandis que les réalisations des projets individuels s'étaleront sur 20 à 28% du temps global.Au vu des nombreuses questions des journalistes autour de l'éducation nationale, mais qui n'étaient pas en rapport avec le thème de la conférence, la ministre a donné rendez-vous à la presse, le 9 mai prochain, pour parler plus amplement des examens scolaires, des programmes d'examen et du recrutement des enseignants et professeurs.