Constructions inachevées : L'opération de régularisation au ralenti

Le taux d'avancement dans le traitement des dossiers de régularisation des constructions inachevées n'excède pas les 15 %. C'est ce que nous a indiqué un responsable local à Dar El Beïda.Cette opération, lancée il y a plusieurs années, et pour laquelle une date butoir a été fixée, n'a vraisemblablement pas suscité un quelconque engouement de la part des citoyens. «Nous avons déposé nos dossiers les derniers jours avant l'expiration des délais. Depuis, nous n'avons pas cherché à en savoir plus», confie un habitant de la commune.
La prolongation des délais de dépôt des dossiers a influé négativement sur le déroulement de l'opération. «Les pouvoirs publics ont prolongé le délai de dépôt des dossiers de trois années. La plupart des gens qui n'ont pas déposé leur dossier avant le mois de juin de l'année passée, ont continué dans la même démarche.
Maintenant qu'ils ont été contraints de déposer leur dossier avant l'expiration du délai, ils l'ont fait dans la précipitation et beaucoup de dossiers sont incomplets. Ils attendent toujours le traitement, qui tarde à se faire», poursuit-il. Si les citoyens sont responsables de cette situation, les pouvoirs publics le sont davantage, car à l'allure où les dossiers sont traités, il faudrait plusieurs années pour en venir à bout.
Ceux qui ont lancé cette opération au départ n'ont apparemment pas prévu les moyens pour concrétiser une telle action. Les APC à elles seules ne peuvent pas contenir tout le flux des dossiers.
Le tissu urbain de la capitale est marqué par une désorganisation frappante. Cette opération permettra, en tout état de cause, de redonner à la cité un semblant d'ordre et d'harmonie. «La régularisation est une aubaine pour nous, car elle nous permettra d'accéder aux prêts bancaires, ce qui nous permettra d'achever les travaux».