Algérie

Constructions à proximité de gazoducs: En finir avec l'anarchie


Les constructions et les travaux de réalisation des projets à proximité des ouvrages de transport du gaz constituent une préoccupation permanente pour Sonelgaz. Des projets sont de plus en plus souvent réalisés au voisinage des ouvrages de gaz sans respect pour le couloir de servitude, même si les organismes ou les particuliers concernés ainsi que les autorités compétentes sont saisis. Bien que le textes réglementaires relatifs à l'institution d'un périmètre de protection des installations et infrastructures gazières parlent d'une distance de 75 mètres de part et d'autre de l'axe du gazoduc et de l'oléoduc, et notamment l'article n°02 de l'arrêté du 15 janvier 1986, environ 200 cas d'agression ont été recensés par les services de la Sonelgaz Transport de gaz Ouest. Ainsi, deux aires de jeux pour enfants ont été réalisées à Es-Seddikia et Sidi El-Bachir sur un gazoduc, avec tout le danger que cela représente. A Gdyel, en plus des habitations réalisées à 1 et 30 mètres de la conduite, les services de la Sonelgaz ont repéré une école érigée à 30 mètres de la conduite. A Oran, la clôture d'un hôtel cinq étoiles a été réalisée à 5 mètres d'une conduite de gaz. Il y a lieu de citer également le cas d'une antenne de la direction de l'emploi à Bir El-Djir, à 20 mètres d'un ouvrage. Et sans l'avis de Sonelgaz, l'exploitation d'une carrière d'argile à 1 mètre d'un ouvrage à Aïn El-Bia, entre autres. La réalisation du 4e boulevard périphérique a été faite sans respect des normes de sécurité. En effet, deux fosses à vannes du piquage sont à 2 mètres du boulevard. Selon la Sonelgaz, « les agressions sont définies par quatre principales actions non autorisées sur nos ouvrages gaz: les constructions (par les particuliers comme par les différents organismes) dans le couloir de servitude, la réalisation des ouvrages de travaux publics sans respect pour les spécifications techniques et de conception, l'exploitation anarchique des carrières (d'argile, de tuf, de sable...) et les actes de vandalisme ». La même source ajoute que « le risque incident des canalisations de transport du gaz, qui peut être causé par des travaux, est une menace permanente, et ce même en ayant entrepris toutes les dispositions nécessaires pour l'éviter du fait de l'accroissement des travaux et du non-respect de nos recommandations des différentes interventions », en rappelant « l'incident survenu le 13 Janvier 2007 à Hassi Bounif sur le gazoduc à 14h30mn, lors des travaux de l'exploitation d'une terre agricole appartenant à un particulier, ceci malgré les nombreux entretiens qui ont eu lieu avec l'exploitant et l'envoi qui lui a été adressé avec accusé de réception pour l'arrêt des travaux du décapage à proximité de la conduite ». Heureusement, l'incident n'a pas causé de perte humaine. En effet, le manque de coordination entre les sociétés énergétiques et les administrations et l'absence d'inventaires de ces ouvrages et de plans identifiant leurs emplacements ne fait qu'accroître les risques que peuvent provoquer ces ouvrages sur la population. Un phénomène qui ne cesse d'augmenter avec la prolifération des constructions illicites, notamment à Sidi Chami, Es-Sénia et Hassi Ameur. Dans ce cadre et selon la direction de l'urbanisme et de la construction, des empiètements dans des espaces réservés aux installations énergétiques et dans des espaces dits de périmètre de protection et de couloir de sécurité, sont constatés au niveau de différents espaces, car ces derniers déclarés comme périmètres de protection, même prescrits dans les documents d'urbanisme, ne sont pas dotés d'actes juridiques. La DUC ajoute que « le périmètre de protection d'un ouvrage quelconque doit faire l'objet d'une procédure pour qu'il soit doté d'un acte réglementaire et porté à la connaissance de la conservation foncière afin que l'assiette soit à la l'abri de toute cession ou concession par les différents comités d'attribution (CALPI, comité technique ou comité choix terrain).
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