Algérie

Construction: L'Algérie n'intègre pas les normes de durabilité



Construction: L'Algérie n'intègre pas les normes de durabilité
L’Algérie continue de construire sans prendre en compte l’aspect de la durabilité, a déclaré Mme Kharchi Fettoum, professeur en génie civil et directrice de la recherche à l’Université Houari-Boumediène (USTHB).

Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -

Selon les anciennes normes de construction, la durée de vie d’une bâtisse est, dans le meilleur des cas, de près de cinquante ans.

Désormais, avec les nouvelles recherches dans le domaine de la construction et du béton, avec l’intégration des normes de durabilité, une construction a une espérance de vie d’un siècle au minimum.

C’est uniquement au terme de cette période que l’on peut procéder à la maintenance.

Cependant, relève Mme Kharchi Fettoum, directrice de la recherche à l’USTHB de Bab Ezzouar, Alger, l’Algérie n’a pas tenu compte de la durabilité des constructions.

«Malheureusement, dans la situation actuelle, les constructions récentes se retrouvent déjà dégradées, fissurées et endommagées parce que l’on n’a pas pris en compte les notions de la durabilité», a-t-elle déclaré.

Le professeur, qui a présidé, hier, le deuxième Congrès international sur la technologie et la durabilité du béton, a indiqué qu’il y a trois paramètres auxquels il faut faire très attention lors de la conception d’une construction. Il s’agit des données du sol et de ses caractéristiques, du calcul de la structure elle-même et du choix des matériaux.

En Algérie, déplore-t-elle, on accorde beaucoup moins d’importance aux matériaux.

L’objectif de cette rencontre, survenue dix ans après le premier congrès, souligne-t-elle, est de faire le point sur l’état actuel de la recherche, d’offrir l’opportunité aux chercheurs nationaux et étrangers et aux professionnels de confronter, d’échanger, de débattre du sujet et d’enrichir leurs connaissances.

«La façon de mélanger le béton ou le moment de le mélanger, le choix judicieux du ciment et du granulat en fonction de l’endroit où l’on construit, l’élaboration d’une bonne composition de béton en rajoutant quelques gouttes de produits chimiques (adjuvants) peuvent améliorer la résistance de la construction.

Plus on met de l’eau plus la résistance du béton faiblit», a souligné l’intervenante.

Par ailleurs, selon Mme Kharchi, l’Algérie, qui vit une révolution dans l’équipement et la construction, n’a pas jugé utile d’intégrer le chercheur algérien dans ces projets.

S. A.


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