Algérie

Construction et livraisons des logements : L'Etat a bien lancé son plan d'urgence



Construction et livraisons des logements : L'Etat a bien lancé son plan d'urgence
Malgré tous les efforts consentis par l'Etat pour résorber le problème des logements celui-ci est toujours critiqué par les citoyens voire les responsables eux-mêmes.Des citoyens remarquent bien l'existence des logements prêts, à vue d''il, mais non encore livrés. Ce qui leur fait poser la question qui brûle leurs lèvres, pourquoi l'Etat n'a pas procédé à leur distribution '
D'autres, remarquent, par ailleurs, que certains chantiers sont à l'arrêt pour des raisons qu'ils ignorent et se posent également la question de savoir pourquoi l'Etat ne réagit pas pour régler ce problème qui génère un grand retard '
Les troisièmes et derniers, se demandent quel serait donc le sort de leurs dossiers qu'ils viennent de déposer pour un futur logement compte tenu des problèmes que rencontrent leurs concitoyens depuis plusieurs années '
Des réponses, pour les premiers l'une des réponses est le problème des réseaux d'assainissements et d'autres travaux qui ne font pas parties des prérogatives du ministère de l'Habitat.
Pour les deuxièmes, il s'agirait en gros, des arrêts des travaux des chantiers pour causes, entre autres, de litiges entre différents partenaires, soit de financement, soit de règlement des travailleurs, soit de non-respect de quelques règles d'expertise, soit des problèmes d'ordre matériel.
Quant aux derniers, ils n'auront qu'à patienter car, il faut bien le préciser, et sans vouloir défendre les responsables de l'Etat qui savent mieux le faire, mais la logique dicte qu'il faut d'abord terminer ceux lancés pour passer aux derniers.
Concernant le nouveau gouvernement d'Ouyahia, il y a lieu de noter le lancement de l'ensemble des projets de logements en suspens. Cela fait partie des priorités du département du ministre Abdelwahid Temmar. Celui-là même qui a déclaré que "Notre priorité du moment est de procéder au lancement, dans les meilleurs délais possibles, des projets de logements affectés aux wilayas, mais qui enregistrent un retard, alors que les besoins des citoyens se font de plus en plus pressants".
Le ministre a estimé à "330.000 unités" le nombre de logements, toutes formules confondues dont pas moins de 87 mille logements location-vente AADL, qui sont en souffrance à l'échelle national.
Il est "urgent" de lancer leur construction avant la fin de l'année 2017, a jugé Abdelwahid Temmar, annonçant que son département ministériel envisageait d'"introduire de nouvelles formules de logements et d'apporter des révisions aux formules existantes, dans le but d'alléger la trésorerie du pays et insuffler au secteur du bâtiment une nouvelle dynamique".
"Nous privilégions les formules de logements qui ne reposent pas uniquement sur l'aide de l'Etat, mais qui permettent aussi bien aux promoteurs, aux citoyens ainsi qu'aux collectivités, de participer à leur financement", a ajouté le ministre. S'agissant de la réintroduction du LPA, (logement promotionnel aidé), formule gelée depuis 2012, il précise qu'elle est tributaire d'une somme de garanties et de mécanismes susceptibles d'éviter la reproduction des erreurs du passé.
"Il faut faire un état des lieux approfondi par rapport à ce qui a été réalisé dans le cadre de cette formule, d'identifier les insuffisances en vue d'apporter les correctifs nécessaires, avant d'envisager un retour à la formule du logement promotionnel aidé", a tenu à clarifier le ministre.
Là, il faut bien reconnaître que si l'Etat avait décidé de geler ce type de logements en 2012 c'est qu'il y a des motifs avérés. Des experts et des responsables du secteur ont examiné avec le ministère concerné les conditions d'une relance du LPA, sous une nouvelle forme.
Et la perspective est d'associer désormais le Fonds de garantie (Fgar), de façon à bien cerner le volet financier du projet et de préserver, aussi bien les intérêts des collectivités, que ceux des souscripteurs.
D'aucuns constatent qu'il y a une crise économique, d'où la nécessité de trouver des solutions, notamment en matière de financement. Il est donc important, voire indispensable d'aller vers le partenariat public-privé en matière de financement pour la réalisation des projets. Des efforts sont également consentis dans la perspective de permettre au citoyen de suivre l'état d'avancement de son dossier de logement et connaître les droits et les obligations à distance, l'assainissement des dossiers et les agréments des promoteurs par voie électronique.
Et c'est de là qu'est intervenue l'idée du permis de construction électronique qui doit être maîtrisé dans son aspect juridique en coordination avec le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Concernant l'urbanisme, la révision du code du même nom s'avère donc nécessaire. Il faut étudier toutes les lois actuelles pour tenter de réviser ce qu'il y aurait à réviser ou adapter ce qui doit l'être dans la mesure où cette loi de l'urbanisme date de 27 ans ! Encore faut-il remarquer au passage, à titre indicatif et illustratif qu'il y a une anarchie dans l'urbanisme, un diagnostic est une urgence à faire vu l'importance du contrôle et l'usage de la technologie dans celle-ci.

La révision du prix des logements LPP et AADL
Le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a bien appliqué sa révision du prix du mètre carré des logements promotionnels publics (LPP) et ceux de location-vente (AADL), en prenant en considération l'utilisation de matériaux de construction produits localement.
Ceci afin d'encourager la production nationale qui permettra donc l'arrêt de l'importation des matériaux de construction destinés à ces logements.
Et ce n'est donc pas pour rien que le ministre avait demandé aux cadres du secteur de lui fournir un rapport clair et détaillé concernant le programme AADL1 et les délais de la clôture de ce dossier, outre le lancement du programme AADL2.
Et c'est donc la pratique qui compte et voilà que les éléments de calcul du coût de construction et du prix de logement destiné à la location-vente (AADL) viennent d'être fixés par un arrêté interministériel publié dans le Journal officiel n°55 (voir les détails dans notre édition d'hier, ndr).
Concernant les problèmes rencontrés par les souscripteurs LPP quant à l'impossibilité d'obtenir des crédits en particulier les souscripteurs âgés, des rencontres devraient avoir lieu avec les banques dont le Crédit populaire d'Algérie (CPA), avec lesquelles la question de l'organisation des crédits sera débattue.
L'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) œuvre à étudier les méthodes devant faciliter l'obtention et le paiement des crédits. D'ailleurs le Directeur général de l'ENPI s'est bel et bien réuni récemment avec les représentants des souscripteurs.
Par ailleurs, il faut aussi retenir le fait que le ministre Temmar a effectivement lancé des travaux de réalisation de 330.000 logements prévus.
Il y a donc eu le lancement de la réalisation de ces 330.000 logements programmés au titre du programme de réalisation de 1.600.000 logements, dont 55.000 à Alger et 120.000 logements "AADL" ainsi que d'autres formules.
Il y a aussi les 50% des programmes de réalisation de logements qui sont prêts et qui attendent que soient réglés les problèmes ayant trait au foncier, à régler aussi en priorité.
Un programme de distribution de plus de 15.000 logements à l'échelle nationale, dont 1.860 unités dans la capitale, a d'ailleurs été bien lancé récemment. Il s'agit de 343 logements promotionnels publics (LPP) et 4.350 unités dans le cadre du programme AADL.


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