Algérie

CONSTITUTION DE GROUPE TERRORISTE 8 accusés bénéficient de l'extinction de l'action publique à Oran



Huit personnesimpliquées dans une affaire de constitution et appartenance à un groupeterroriste armé ont comparu, hier, devant le tribunal criminel d'Oran.  Il s'agit de K.I, M.A, B.N, H.H, A.A, B.S,L.A et T.L. Le premier devait répondre du chef d'inculpation de création d'ungroupe terroriste armé. Les sept autres étaient accusés d'appartenance à cegroupe. Agissant sur des informations fournies par un certain A.S, impliquédans une autre affaire d'appartenance à un groupe terroriste, signalantl'existence d'une nouvelle organisation terroriste dénommée: «organisationsalafiste djihadiste», une enquête a été ouverte par les services desrenseignements de la sûreté de wilaya d'Oran. L'enquête a révélé quel'organisation appartenait au réseau international d'Al-Qaïda au Maghreb arabe,créée en 2005 et ayant des ramifications à l'intérieur et à l'extérieur dupays. Ce groupe, qui était dirigé par un étudiant de l'université AboubakrBelkaïd de Tlemcen, originaire de la wilaya de Tiaret, avait également pourobjectif de rejoindre les rangs d'un groupe dirigé par un membre actif del'organisation d'Al-Qaïda surnommé «Abou Mossaab». Cette organisation avaitpour objectif final de rejoindre le Djihad en Irak et a tenté de recruter desjeunes, dont deux autres étudiants de la même université, pour adhérer auréseau d'Al-Qaïda. Plusieurs opérations ont été planifiées dans le but decollecter des fonds, notamment le cambriolage de la maison d'une voyante àMéchéria et le cambriolage de la poste de Tlemcen. Les éléments du groupeavaient également planifié d'attaquer deux policiers afin de les déposséder deleurs armes. L'enquête enclenchée par les services concernés a permis d'arrêtertrois parmi eux dont le nommé K.I, dirigeant de ce groupe, le 19 février 2006 àMaghnia. Ce dernier s'était manifesté à plusieurs reprises dans quelqueswilayas du pays et s'apprêtait à aller combattre en Irak. Les sept autres ontété arrêtés au cours de l'enquête. Certains avaient en leur possession desdocuments djihadistes et des passeports et se préparaient à rejoindre l'Irak.Interrogés, hier, par le tribunal, les huit prévenus ont nié les faits retenuscontre eux. Le procureur de la République a requis 20 ans de réclusioncriminelle à leur encontre. Pour sa part, la défense a demandé que ses mandantsaient droit aux dispositions de la charte pour la paix et la réconciliationnationale. Demande qui a été accordée par la justice conformément auxdispositions de la charte. Ainsi et après l'extinction de l'action publique,les accusés devront être libérés. En effet, conformément à l'article 15 del'ordonnance du 27 février 2006, portant mise en oeuvre des dispositions de lacharte pour la paix et la réconciliation nationale, dans le cas où l'affaireest renvoyée, enrôlée ou en délibéré devant la juridiction de jugement(généralement le tribunal criminel), l'extinction de l'action publique estprononcée. Par contre, si la procédure est en phase d'enquête préliminaire,c'est le procureur de la République qui décide l'exonération des poursuitesjudiciaires, tandis que c'est le juge d'instruction qui doit rendre uneordonnance ou un arrêt prononçant l'extinction de l'action judiciaire sil'affaire fait l'objet d'information judiciaire.


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