Constat mitigé sur le professionnalisme

Cette assemblée générale qui marque le début des festivités de la commémoration du 50e anniversaire de la création de la FAF, a honoré plusieurs personnalités du football pour «leur action en direction de cette discipline». Tour à  tour, sont montés en tribune pour recevoir leur distinction (remise par Mustapha Berraf, ex-président du COA et vice-président de l'ACNOA (Association des comités olympiques africains), Azzedine Mihoubi, ancien ministre, et Mohamed Soukhane, membre de l'équipe du FLN), M'hamed M'haïa, Hadj Benali Sekkal, Saïd Amara, Ali Baâmeur, Belabbes Zitouni, Boualem Tiab, Nasredine Souleimane, Abderrahmane Mehdaoui, Hamid Zouba, Habib Benmimoun et Abdenour Benamani. Au cours de la présentation du bilan moral, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, s'est longuement attardé sur le professionnalisme et exhorté les dirigeants des clubs à  fournir plus d'efforts pour garantir la réussite du professionnalisme à  travers le respect du cahier des charges. Il a mis l'accent sur le «soutien du président de la République et du Premier ministre qui ont soutenu le projet du professionnalisme et ont instruit qui de droit pour garantir la réussite de cette action». L'orateur n'a pas manqué au passage de revendiquer «la mise en application des décisions prises en avril 2009 par les plus hautes autorités du pays».
Toujours au chapitre du professionnalisme, le président de la FAF a stigmatisé «la lenteur de la mise en place de vraies sociétés à  la tête des clubs» et a déploré que «certains dirigeants assimilent leur apport en capital à  un prêt fait au club et qu'ils pensent récupérer plus tard. Ouvrez le capital à  tout investisseur qui manifeste la volonté de rejoindre la société par actions. Le club n'est la propriété de personne. Il appartient à  tous !» Mohamed Raouraoua s'est penché ensuite sur les déclarations tapageuses de certains dirigeants qui ruent dans les brancards pour la moindre erreur d'arbitrage au lieu de faire face courageusement à  leur environnement qui leur est parfois hostile et qu'ils comptent calmer en accusant les arbitres de toutes les fautes. Il en a profité pour souligner «le déficit en nombre d'arbitres que nous accusons. Nous avons besoin de recruter dans les plus brefs délais 5000 arbitres. Notre norme doit àªtre au moins à  la hauteur de 6000 équipes, avec une moyenne de 3000 matches par semaine. C'est dans cette direction que nous devons axer nos prochains efforts», a souligné le premier responsable du football. S'agissant des récurrentes accusations de corruption, le président de la FAF a indiqué : «Nous allons solliciter le ministère de la Justice et de l'Intérieur pour intervenir et ouvrir une enquête à  chaque fois que quelqu'un parle de corruption. A l'instigation de la FIFA, partout dans le monde, Interpol ouvre des enquêtes à  chaque fois que le mot corruption est balancé sur la place publique. La fédération est décidée à  aller jusqu'au bout de ce combat. Chacun sera comptable de ses déclarations». Le chapitre financier est des plus reluisants «grâce à  la politique menée par le Bureau fédéral et son président», a indiqué le commissaire aux comptes lors de son intervention. Jamais les caisses de la fédération n'ont été aussi florissantes à  la faveur des sponsors et de la politique de marketing suivie depuis des années. Cette aisance financière a permis à  la fédération de subvenir à  ses besoins financiers en matière de couverture des salaires, indemnités de ses techniciens, employés ainsi que la prise en charge, à  100%, des stages et regroupements des différentes sélections et entraîneurs. L'investissement consenti au niveau du centre des équipes nationales à  Sidi Moussa et dont la FAF a demandé la concession pour de nombreuses années au lieu de 5, la construction du nouveau siège qui sera inauguré très prochainement, et l'achat de 3 niveaux d'étages pour regrouper les bureaux de plusieurs Ligues au niveau du quartier du Hamma, sans oublier le projet de construction d'un hôtel de grand standing sur les terres de la fédération à  Dely Ibrahim, ont été les autres sujets abordés. Avant la clôture de l'assemblée générale, les membres ont adopté 5 résolutions : approbation du procès-verbal de la réunion de Annaba (mars 2011) ; approbation du bilan moral de l'exercice 2011 ; approbation du bilan financier de l'exercice 2011 ; approbation du budget prévisionnel de l'exercice 2012, présenté par le secrétaire général de la FAF, Nadir Bouznad ; et approbation du projet d'investissement pour un hôtel, propriété de la FAF.