Algérie

Constantine - Unité de voisinage n° 7: Des citoyens dénoncent un véritable «souk des psychotropes»



Malgré les efforts énormes des services de sécurité, la propagation des maux sociaux au niveau de la méga agglomération de la nouvelle ville Ali Mendjeli suscite l'inquiétude des paisibles citoyens.D'une façon générale, aucun site n'est épargné par les troubles provoqués par les bagarres violentes quotidiennes et la commercialisation de la drogue, mais il y a quelques endroits dont la réputation leur a valu des qualificatifs comme ‘Colombia', par rapport à la drogue qui y circule. C'est le cas de ce quartier à l'UV n° 7, connu par ‘Souk Errafahia', relativement au marché du même nom situé au niveau de cet endroit, et qui est devenu, désormais, le « Souk des psychotropes » en raison des nombreux dealers qui squattent ses alentours immédiats, selon les déclarations des habitants et des commerçants, qui dénoncent une véritable mainmise des bandes de jeunes, parfois d'adolescents, sur les lieux. Les riverains des lieux qui ont contacté notre rédaction parlent d'un phénomène scandaleux, avec ces bandes qui se sont accaparées l'espace public pour écouler les psychotropes et la drogue, au vu et au su de tout le monde. « Nos enfants sont menacés par ce poison qui circule devant leurs yeux. Et, pis encore, le risque est patent de se faire agresser à l'arme blanche pour un oui ou pour un non, car tous les dealers portent sur eux des armes blanches et des bombes lacrymogènes; on les voit sortir au grand jour ces armes à la moindre complication dans les relations conflictuelles », nous dira un père de famille sur un ton de désarroi. Ajoutant que Souk Errafahia est en passe d'acquérir une dangereuse réputation qui dépasse celle de la triste époque vécue par les habitants de l'UV n° 14, à la différence que ce dernier enregistrait des affrontements violents entre bandes rivales, mais là, à l'UV n° 7, c'est la drogue qui menace gravement la stabilité des lieux, avec de gros dérapages vers le crime pur et dur. « On n'est pas loin d'un haut lieu du crime organisé, quand on constate que ces petits dealers sont alimentés en comprimés psychotropes et en kif par de gros fournisseurs », soutiennent d'autres habitants. Il y a seulement quelques mois, la vente illicite des psychotropes se faisait discrètement, y compris pour des élèves de lycée, certains d'entre eux ne peuvent pas rentrer dans les classes sans passer par le dealer qui leur livre un comprimé pour « tenir le coup », mais ces derniers jours, c'est une véritable razzia des dealers qui s'est emparée des lieux, signale-t-on. Les comprimés psychotropes de toutes marques se vendent sur le trottoir par des jeunes, des ados, bien approvisionnés par de gros fournisseurs, notamment à partir de 17h jusqu'à une heure tardive de la nuit. Les toxicomanes se passent le mot lorsque le besoin d'avaler un comprimé ‘saroukh' ou de ‘l'ecsta' se fait sentir, «passer à Souk Errafahia, il y en a des psychotropes de toutes les qualités, ainsi que du kif», qu'on se dit entre consommateurs. Les habitants lancent un SOS aux autorités sécuritaires compétentes pour mener une enquête sérieuse et discrète, surtout, pour éradiquer le mal, car les dealers ou leurs fournisseurs semblent bien informés au sujet des descentes et des interventions des services de sécurité, peut-être qu'ils utilisent des guetteurs qui leur donnent l'alerte avant l'arrivée des policiers. Les descentes de la police, il y en a de temps à autre, mais sans grands résultats, car les dealers arrivent à se débarrasser de leur marchandise et à s'évanouir dans la nature avant ou juste à temps lors de l'arrivée de la police sur les lieux, indiquent les concernés. Une intervention efficace des services de sécurité est salutaire pour mettre fin au cauchemar vécu par les citoyens de ce quartier, situé au c?ur de la nouvelle ville Ali Mendjeli, et à quelques mètres d'une sûreté urbaine, lancent nos interlocuteurs.


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