Algérie

Constantine, Une «khardja» pour remplacer le festival délocalisé des Aïssaoua



Il est vrai que le hasard du calendrier aura bien fait les choses, mais un sérieux coup de pouce n’est pourtant pas à exclure. Même si les animateurs de l’association «Abnaa Tarika Aïssaouia», qui organisent à partir du 16 octobre la 4ème édition de la sortie de «Sidi Rached», se défendent d’avoir un quelconque problème avec les organisateurs du festival culturel national Aïssaoua, prévu initialement du 5 au 9 octobre à Constantine et qui a été tout simplement annulé.

Bien mieux, M. Benabdallah annonçait, hier, dans la presse que le festival sera délocalisé et aura lieu dans la wilaya de Mila. Le commissaire du festival justifiait cette tournure inattendue qu’aura prise une manifestation dominée de bout en bout par la polémique, par des contraintes d’ordre majeur liées aux compléments financiers. Benabdallah expliquait que, «comme le veut le cahier des charges, le montage financier initial prévoyait que 50% de l’enveloppe financière devaient être couverts par la ville où se tient le festival». Et c’est justement là le principal levier qui aura fait que la délocalisation du festival ne créera pas le vide culturel dans la ville des ponts puisqu’elle est supplantée par l’organisation d’une manifestation de dimension nationale, et on ne sera pas loin de la vérité si on disait que les autorités locales ne sont pas étrangères à l’envergure qu’aura prise cette édition de la sortie de Sidi Rached. Il y a lieu peut-être de souligner que ce n’est ni la qualité du festival ni sa dimension qui posaient problème. Cependant, ce dernier a vu ses chances de réussite sérieusement entamées par la polémique qui s’était installée avec le retrait d’une vingtaine d’associations de cette manifestation avant même qu’elle ne débute. Les autorités locales avaient donc une position bien arrêtée et ce n’est sûrement pas par souci financier qu’elles avaient préféré, à la veille de l’ouverture du festival national de Aïssaoua, opposer le silence radio à toutes les démarches des organisateurs. Parce que, par ailleurs, ces mêmes autorités avaient la solution de rechange. Celle qui consiste à donner une grande dimension à la quatrième édition d’une manifestation à cachet Aïssaoua organisée chaque mois de Ramadhan par la troupe «Djamaa Abnaa Tarika Aïssaouia». Qu’on en juge: d’après le programme rendu public par cette association, cette manifestation se déroulera sur quatre jours et réunira des troupes venues de Tlemcen, Oued Souf, Biskra, Annaba, Souk-Ahras, Aïn Beïda et Constantine. Il faut bien avouer qu’il faudra des moyens logistiques conséquents pour accueillir toutes ces troupes et organiser des soirées à la maison de la Culture Mohamed Laïd Al Khalifa, au centre culturel Abdelhamid Benbadis, également aux villes du Khroub et de Benbadis, au centre hippique de Aïn Smara, à Hama Bouziane, Didouche Mourad.




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