Algérie

Constantine - Un degré de pollution «insoupçonné»





Insoupçonné en l'absence d'appareils de mesure, le degré de pollution de la ville de Constantine dans cette atmosphère embuée de poussières émanant des nombreux chantiers installés un peu partout.

«La pollution, c'est cette nuisance silencieuse des travaux qui nous étouffent, et dont personne ne semble prêter attention», se sont lamentés des malades asthmatiques et leurs proches.

Ces derniers parlent de «dégâts collatéraux», particulièrement donc pour les malades souffrant de difficultés respiratoires qui sont les premiers à subir durement la dégradation de la qualité de l'air, chargé de poussière.

Et pas seulement, car pratiquement, tous les habitants et les visiteurs de passage dans la ville des ponts subissent cette lourde atmosphère qui couvre les lieux, surtout lorsque le vent se met à souffler fort.

Selon le président de l'Union des médecins algériens, Khaled Bensaïd, qui a animé récemment une émission radiophonique à Constantine, la pollution environnementale peut être à l'origine de plus de 199 maladies, d'après des études effectuées par les soins de l'Union des médecins algériens, et chaque genre de pollution peut engendrer une maladie précise.

«Tous les membres et parties du corps humain sont susceptibles d'être touchés, à commencer par les cheveux, les os, le visage, les yeux et d'autres encore», dira-t-il.

Non sans signaler que les nouvelles maladies en hausse et dites respiratoires, concernent les allergies particulièrement, qui résultent en fait, en sus de la pollution de l'air, de l'utilisation de produits chimiques, de produits de nettoiement et autres détergents utilisés à tort et à travers dans les maisons et appartements de tout un chacun.

Enfin, Constantine était réputée pour son air pur, son climat sec et doux, elle était même conseillée pour les malades atteints de pathologies respiratoires, mais la transformation est aujourd'hui totale. Hélas, on ne la conseille plus, ni pour les malades ni pour les gens en bonne santé qui risquent d'y attraper une quelconque allergie.



Voir également les carrières d'agrégats qui poussent comme des champignons sur le massif d'Oum Settas et sans système anti-pollution (poussières), rendent l'air irrespirable sur de grandes portions de territoires des communes du Khroub, Ain Abid, Benbadis et Ouled Rahmoun (côté Bounouara). Une circulation routière intense et le train roule au ralenti... Un développement économique tout azimut mais débridé engendrant beaucoup de nuisances sur la santé et le cadre de vie.
Karaali Abdelouahab - La sentinelle de l'environnement - Constantine, Algérie

19/02/2015 - 242436

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