Algérie

Constantine - Trémie de la cité Daksi: La réception reportée à la prochaine rentrée sociale



Constantine - Trémie de la cité Daksi:  La réception reportée à la prochaine rentrée sociale




Avec les problèmes que le chantier connaît depuis plusieurs semaines, c’est le calvaire des habitants qui perdure, surtout que c’est un carrefour stratégique de la ville.

Le chantier de la trémie de la cité Daksi est à l’arrêt depuis près d’un mois, alors que les travaux sont dans leur dernière phase.

L’ouvrage, dont la réception était prévue pour le mois de juin écoulé, connaît de sérieux problèmes, avec un retard qui risque de se prolonger.

Selon les responsables du projet, il est impossible d’engager des travaux en présence des réseaux téléphoniques d’Algérie Télécom qui occupent cette dernière partie du projet longue d’une trentaine de mètres sur une longueur totale de 420 m.

«Il y a un important réseau téléphonique en câbles de fibre optique qui traverse cette dernière partie qui reste du projet ; nous avons demandé la déviation de ce réseau il y a plus d’un mois auprès des services techniques d’Algérie Télécom, mais sans aucun résultat», a déclaré un responsable de la direction des travaux publics, maître d’ouvrage.

Ce dernier a affirmé que ses équipes avaient déjà préparé les lieux pour déplacer ces câbles dans un délai maximal d’une semaine.

«Nous imputons la responsabilité de l’arrêt du chantier aux décideurs d’Algérie Télécom qui ont laissé les choses traîner aussi longtemps, ignorant les conséquences de ce retard et les désagréments causés aux citoyens qui nous jugent nous en premier lieu», a déploré notre interlocuteur.

Parmi ces conséquences, les multiples réclamations des habitants du boulevard de l’ALN qui n’ont pas cessé de demander la régularisation de leur situation, devenue intolérable suite aux coupures prolongées du réseau téléphonique et de la connexion à Internet, après la rupture du câble reliant plusieurs cités au central téléphonique.

«Cela fait déjà six mois que je suis sans téléphone à cause de ces travaux ; cela me cause un manque à gagner important surtout qu’il s’agit de ma seule source de revenus», nous déclare le gérant d’un taxiphone rencontré au service technique d’Algérie Télécom de la cité Daksi.

Le ras-le bol de la population

Des dizaines d’abonnés viennent chaque jour pour être informés sur cette situation, mais ils sont finalement laissés sur le carreau.

Nous avons tenté de notre part, de contacter les responsables d’Algérie Télécom pour apporter des réponses à ces interrogations, mais sans résultat. Il a fallu que nous rencontrions par hasard, au niveau de la trémie, le chef de suivi du chantier de réinstallation du réseau téléphonique, pour que nous en sachions un peu plus.

«Il y a certains câbles qui ont été coupés par l’entreprise et leur raccordement nécessitera environ une semaine au maximum alors que le reste du réseau est en cours de déviation ; ce retard est le résultat des procédures administratives que nous sommes obligés de respecter, notamment en ce qui concerne l’attribution des ordres de service (ODS)», nous explique-t-il.

Il nous a fait savoir que la situation sera rétablie au cours de la première semaine du mois de Ramadhan.

De son côté, le responsable chargé du projet de la trémie a déclaré que la mise en service de cet ouvrage sera reportée à la prochaine rentrée sociale. Rappelons que le délai de réalisation a été fixé pour un an à partir de la date de démarrage des travaux le 5 juillet 2012.

Nos interlocuteurs ont signalé que l’absence de coordination entre les différents secteurs est la cause principale du retard enregistré dans la réalisation de plusieurs projets dans la wilaya de Constantine.

Une situation qui renseigne sur l’anarchie dans laquelle sont menés des travaux qui feront prolonger le calvaire des habitants de plusieurs cités de la ville, notamment ceux de la banlieue nord, qui se trouvent contraints chaque jour de faire de longs détours par les cités de Sidi Mabrouk supérieur, Mentouri et El Hayet pour rejoindre le boulevard de l’ALN, puis les cités Sakiet Sidi Youcef et Ziadia, alors que d’autres devront passer par le Mansourah et la cité des Castors puis Bab El Kantara pour aller vers le centre-ville.

Ceci sans parler de la grande cacophonie qui règne chaque jour à la cité Mentouri, tous près du siège du secteur urbain de Sidi Mabrouk, avec ces embouteillages énormes qui se forment sur une route juste assez large pour deux voitures.

Une chaussée où des bus bleus de l’ETC et ceux de type Sonacome 100V8 éprouvent des difficultés à se frayer un chemin, et où la patience des automobilistes est également mise à rude épreuve.


Ratiba B. et S.Arslan



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