Contrairement aux précédentes éditions, la journée du Savoir «Youm El Ilm» du 16 avril qui fêtera le 71e anniversaire de la mort du Cheikh Abdelhamid Benbadis, une date symbolique pour la cité des Ponts, elle aura la particularité cette année de s'étaler sur un mois. Un mois qui a commencé le 2 avril et qui, nous dit-on, sera chargé de toutes sortes d’activités, plus ou moins en relation avec cette journée. Mais qu’importe, le public constantinois a déjà prouvé lors des récentes manifestations culturelles (festivals de théâtre, de musiques…) qu’il est réceptif et présent en grand nombre dès qu’il en a l’occasion. En principe, tout le monde sera gâté pour cette édition, grands ou petits, outre la période de trente jours, tous les palais de la Culture, les centres de proximité, les maisons de jeunes, les salles omnisports de toute la wilaya et bien évidement le théâtre, sont réquisitionnés pour l’événement. Du jamais vu à Constantine depuis le lancement de cette journée. Mais qu’en est-il vraiment du contenu de ce programme que la direction de la culture qualifie résolument de riche et de réussi ' Même s’il est encore trop tôt pour parler de réussite ou pas, il est clair que les responsables ont fait preuve d’une certaine agilité (ce qui n’était pas le cas) pour planifier le projet. On regrette cependant que malgré tous ces efforts, l’absence des acteurs de la scène culturelle de la ville est malheureusement flagrante. De plus, il faut signaler une autre absence de taille, celle des troupes des autres wilayas invitées à participer aux festivités de Tlemcen, capitale de la culture islamique. Les organisateurs ont donc misé sur le produit local, tout en espérant enchanter le grand public. C’est du moins ce qu’annoncent les autorités concernées qui affirment également qu’il était très difficile de contacter tout ce beau monde et de monter un tel projet pour une durée d’un mois. Selon le chef de cabinet de la wilaya, cette idée «originale» émanerait d’une commission installée par le wali, M. Bedoui. Ce dernier, nous dit-il, a insisté pour la mettre sur les rails avec les «moyens du bord». Pari risqué, disent certains, ratage annoncé prédisent d’autres, mais n’empêche que la direction de la culture est déterminée à aller jusqu’au bout de sa «folie». A l’inverse des précédentes éditions, la campagne de communication a, d’ailleurs, commencé tôt cette année avec l’installation de deux écrans géants en plein centre-ville (place des Martyrs) pour communiquer au public le programme complet du mois.Si certaines associations sont absentes, quasiment toute la programmation a été confiée aux Directions de la culture et de la jeunesse et des sports. Le programme est surtout riche en quantité, et hormis quelques troupes musicales de Aïssaouia, la journée du Savoir sera surtout faite de rencontres-débats, concours scientifiques entre les écoles, concerts de musicaux, de quelques projections de films et de tournois sportifs. Concernant les débats qui tourneront autour de la vie de Benbadis, les organisateurs ont omis un détail important, puisqu’à la lecture du programme aucun nom ne figure. On ne saura donc pas qui seront les personnes qui animeront les débats, des universitaires, des proches de sa famille, des personnes l’ayant connu, des théologiens, bref, à ce niveau-là, ça valait quand même la peine de le mentionner. Signalons également que concernant la fondation Benbadis, c’est toujours le statu quo, à cause du conflit qui oppose les membres (la famille de Benbadis et l’ex-président M Boukhalkhal et son bureau) depuis 2009, la fondation brillera encore cette année par son absence.
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Posté Le : 15/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kais Benachour.
Source : www.horizons.com