Algérie Télécom et toutes les entités sous la tutelle du ministère des Technologies de l'information et de la Communication (TIC), connaissent une dérive dangereuse due essentiellement à l'absence de dialogue et à une gestion hasardeuse et préjudiciable, qui remet en cause certains des acquis des travailleurs et crée des mécontentements auprès de la clientèle. C'est ce qu'a tenu à dénoncer avant-hier soir dans une conférence de presse D. Bentarzi, membre de la commission exécutive du syndicat d'entreprise «Algérie Télécom», qui souligne que si rien n'est fait pour redresser la situation, c'est l'avenir des 22.000 employés d'AT qui sera hypothéqué et par là même celui de l'entreprise elle-même. Et le conférencier de dénoncer la restructuration de l'entreprise sans consultation du partenaire social et cela en violation de la réglementation en vigueur, qui spécifie qu'au moins un brouillon de projet doit lui être remis. Il s'élève également contre le limogeage des cadres en dépit de leurs compétences et ancienneté, la remise en cause des acquis des travailleurs arrachés au bout de difficiles négociations. Et de citer, dans ce cadre, le forfait téléphonique qui était fixé à l'équivalent de 14.000 dinars/an et qui n'est plus qu'à 4.000 dinars, sans aucune consultation du partenaire social ni respect de ses propositions en la matière, dira-t-il. Les choses ne s'arrêtent pas là, puisque l'administration s'ingère directement dans l'organisation syndicale, soutient encore le conférencier. Et de signaler, dans ce sillage, qu'en juin dernier un nouveau bureau d'entreprise d'Algérie Télécom a été installé en bonne et due forme, mais la tutelle ne veut pas le reconnaître et continue à travailler avec la composante du précédent bureau. Mais aussi la suspension du WLL, avec un manque à gagner par rapport à l'année dernière estimé à 40 %, affirme-t-il, l'annulation de la gratuité des modems au niveau des «Actels» d'AT, qui n'assure plus que l'accès à Internet, obligeant ainsi le client à s'en procurer sur le marché. D'autres points sont encore cités, comme le problème de la 4G, la mainmise sur le comité de participation (CP) national, les harcèlements et menaces contre le SG de la fédération des P/TIC, l'octroi de marché de gré à gré avec une entreprise étrangère, au préjudice des conventions signées avec les porteurs de projets P/TIC des jeunes de l'Ansej, etc. « Nous tenons autant la DG d'Algérie Télécom que le ministère des P/TIC, comme responsables de cette situation imposée à AT qui est, notera-t-il, classée 2e à l'échelle nationale sur le plan de la rentabilité après Sonatrach. Pour raisons de gestion catastrophique du secteur, et d'intervention directe dans l'organisation syndicale, il est temps de dire stop! Et nous réitérons notre disponibilité entière pour le dialogue et appelons, à l'occasion, le SG de la centrale syndicale Ugta à intervenir à l'effet d'aider à trouver une solution à ce conflit, conclura-t-il.
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Posté Le : 15/06/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com