Algérie

Constantine / Société On divorce beaucoup dans la ville des Ponts


Constantine / Société On divorce beaucoup dans la ville des Ponts
Chiffre - La période du mariage devient de plus en plus courte et les cas de divorce sont en croissance continue, soit plus de 5 000 en 2012.
Le nombre de cas de divorce enregistrés depuis ces dernières années dans la wilaya de Constantine est en «augmentation permanente», a indiqué, hier, mercredi, un universitaire, en marge d'un séminaire régional organisé dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des familles.
Le nombre de divorces est passé, à Constantine, de 3 000 cas en 2008 à plus de 5 000 en 2012, a précisé Mohamed Boulaâ, enseignant chercheur en droit international à l'université d'Oum El-Bouaghi, à l'occasion de ce rendez-vous organisé par l'Agence régionale de développement social (ADS) d'Annaba. Des chiffres qu'il a considérés comme «alarmants» dès lors que le divorce, a-t-il ajouté, a toujours des conséquences «extrêmement fâcheuses, parfois dramatiques sur la cellule familiale». Les raisons du divorce, qui s'est banalisé touchant toutes les couches sociales, sont multiples. Elles sont essentiellement liées, a ajouté M. Boulaâ, «au chômage, aux violences faites aux femmes, à l'infidélité, au manque de communication et à l'incapacité du mari de fournir un logement indépendant». Mohamed Salah Rouane, avocat, privilégie, de son côté, «la prévention» pour atténuer les effets de ce phénomène, notamment auprès des jeunes. Il a préconisé de «préparer le futur couple à la vie commune en expliquant aux deux époux ce qui les attend durant leur vie conjugale». Pour M. Rouane, il serait «sans doute utile de songer à créer, auprès des tribunaux, des conseillers conjugaux pour initier les jeunes couples à la responsabilité conjugale et parentale». Par ailleurs, le fait que l'époux divorcé s'abstienne de verser la pension alimentaire est une «autre problématique qui cause beaucoup de souffrances aux femmes divorcées en Algérie», a relevé cet avocat, également chercheur universitaire. Il a suggéré, à cet égard, la création d'un Fonds de solidarité au profit de la famille qui pourrait être, selon lui, une solution durable, garantissant une pension à la femme divorcée et à ses enfants lorsqu'elle en a la charge. D'autres communications portant sur le code de la famille, ainsi que sur les effets et les conséquences du divorce ont également été présentées lors de cette rencontre qui a regroupé plusieurs cadres de la DAS venus des wilayas de Constantine, d'Annaba, de Batna, de Tébessa, de Guelma, d'El-Tarf et de Skikda.
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