L'exhumation, en 1941, de l'antique Castellum Tidditanorum, plus connue sous le nom de Tiddis a été qualifiée à l'époque de grand événement archéologique intéressant la région de Constantine, réalisé grâce aux efforts d'un certain André Berthier, celui qui assurait la direction du Musée national Cirta de Constantine jusqu'en 1970, année où il quittera l'Algérie pour la France.
Depuis, le site qui fut une région à vocation agricole se trouvant à une vingtaine de kilomètres de Constantine et seulement à 7 km de la RN27 menant vers la wilaya de Jijel, a été complètement oublié. Pourtant, les innombrables pièces archéologiques trouvées constituent une bonne partie de la collection du musée Cirta. « C'est dans ce sens que nous avons sollicité les autorités de la wilaya pour une réhabilitation des lieux exposés, en sus des destructions des monuments, à des opérations de fouilles sauvages durant la période noire du terrorisme et même aujourd'hui, surtout que le site n'est toujours pas protégé » , précise Mechati Mehira, président de l'association Tiddis pour la culture et le tourisme qui précise que sur le site, appelé autrefois Ksentina El Kdima (Constantine l'ancienne), les ruines s'étendent sur une superficie de 42 hectares.Pour visiter Tiddis, il faut emprunter la RN27 menant vers Jijel à partir de Constantine, avant de parcourir le CW10 sur près de 7 km en passant par la petite et paisible mechta de Sefsafa, implantée dans un décor naturel attrayant. La cité qui monte du pied de la montagne jusqu'au pic surplombant les paysages magnifiques du Khreneg est accessible à partir d'une porte imposante couverte d'un arc menant vers l'intérieur où une rue dallée conduit à une première place desservant le marché. On ne peut pas décrire Tiddis mieux que l'a fait l'enfant de la ville du Vieux Rocher et non moins célèbre écrivain Malek Haddad. Dans un article paru dans le journal An-Nasr le 13 janvier 1966, Malek Haddad notera : « Tiddis occupe une pittoresque position fortifiée à l'entrée des gorges du Khreneg. La ressemblance avec le site de Constantine avait incité la population à lui donner le nom de Ksentina El Kdima (le vieux Constantine.)'Une route récente permet de s'y rendre après un parcours de 28 kilomètres à partir de Constantine. Un dernier virage met brusquement le visiteur face à la sauvage montagne, dominée par une masse rocheuse. Les quartiers mis déjà à jour font une tache d'ocre vif au milieu des vertes touffes d'asphodèles » . Malek Haddad ne manquera pas d'écrire que « La petite cité semble avoir abrité de nombreuses communautés religieuses ; On connaît déjà un sanctuaire de Mithra, un temple de Vesta, un sanctuaire des Cereres, tandis que le haut lieu semble avoir été consacré à de vieilles divinités africaines remplacées par Saturne à l'époque romaine ». Le site de Tiddis qui n'a pas fait l'objet d'études sérieuses de la part des services archéologiques intéresse de nombreux étrangers venus d'Europe, d'Amérique et même d'Australie pour prospecter un lieu aux atouts historiques et touristiques inestimables, lequel accueille depuis 2006 des milliers de visiteurs chaque année. Sa réhabilitation tant promise tarde toujours à venir.
je ve des propositiond sur la patrimoine c voud voulez
zina bezzaz - etudiante - constantine, Algérie
13/11/2010 - 8317
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Posté Le : 04/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : S. Arslan
Source : www.elwatan.com