Constantine : Sit-in des pompiers devant leur direction générale

Près d'une centaine de pompiers ont observé, dans la matinée d'hier, un sit-in devant le siège de la direction de la Protection civile de Constantine, en signe de protestation contre « les déplorables conditions socioprofessionnelles et les abus de l'administration ».

Dès 9 heures du matin, les agents de la Protection civile, en tenue officielle, ont commencé à affluer vers la cour du siège de la direction, où ils ont pris position en rangs disciplinés et organisés, laissant libre la voie d'accès vers les bureaux administratifs. Brandissant des banderoles dont les écrits dénoncent « la hogra et la marginalisation », les manifestants rompaient de temps à autre le silence qui planait sur les lieux en se mettant à scander d'une seule voix : « La protection est la nôtre, nous exigeons le départ du directeur ».

La plupart des agents de la Protection civile présents hier au rassemblement, dont deux officiers, ont exprimé « leur inquiétude et leur désarroi face aux difficultés rencontrées dans leur vie quotidienne au travail, exposés à tous les abus et sans aucune prise en charge sérieuse des préoccupations socioprofessionnelles ».

Nous avons tenté de prendre attache avec le directeur de la Protection civile, mais celui-ci était absent de son bureau au moment de la protestation. Pour leur part, les soldats du feu maintiennent la pression et « revendiquent avec force et vive voix le départ du directeur ».

Notons dans ce sillage que le tribunal correctionnel de Ziadia a tranché hier dans l'affaire du syndicaliste accusé « d'atteinte à corps constitué », portée devant la justice par la direction de la Protection civile (partie civile). Le chef d'inculpation a été requalifié en « atteinte à un fonctionnaire durant l'exercice de ses fonctions », et le syndicaliste a été condamné à « une amende de 5 millions de centimes, assortie d'un dédommagement à la partie civile de 2 millions de centimes ». Le concerné envisage dès à présent d'interjeter appel devant la Cour de Constantine.