Constantine - Sit-in des habitants de la cité Dibono devant le siège de la daïra

Les résidents de la cité Dibono, situé au quartier du 4e Kilomètre, qui se disent menacés par des glissements de terrain, se sont rassemblés hier devant le siège de la daïra pour demander leur relogement «avant que ne survienne l'irréparable», craignent-ils. Selon leur représentant, Hamza, «nous sommes en tout près de 80 familles hébergées dans près de 50 maisons, vieilles, précaires, et nous avons vraiment peur pour nos vies. La raison est qu'en plus du fait que ces bâtisses datent de la période coloniale, notre cité fait partie de ce qu'on appelle les zones menacées par les glissements de terrain». Il ajoute dans ce sillage qu'une commission de la daïra s'est déplacée le 05 de ce mois de février 2019 pour enquêter et voir l'état des lieux. «Ils sont venus, poursuit-t-il, pour effectuer une énième opération de recensement des habitants. Ils ont pénétré dans les maisons et posé nombre de questions, mais sont repartis après sans indication, ni déclaration. On est privé d'information sur ce qui concerne notre cas et avec pleins de points d'interrogations sur ce qui pourrait nous être réservé.Comme les murs des vieilles bâtisses, qui comportent pour la plupart des fissures et des lézardes et dont des pans s'effondrent de temps en temps, nous ne pouvions pas rester sans rien faire. C'est pourquoi nous sommes là aujourd'hui pour demander ce qu'il en est de notre cas». «La cité est classée rouge par la Protection civile, qui est venue également à plusieurs reprises dans ce cadre de l'expertise technique examiner l'état des maisons. A l'issue de chacune de ces visites, les agents sapeurs-pompiers n'ont pas manqué de conseiller l'évacuation. Il en est de même de ceux du centre technique de construction (CTC), dont les rapports sont arrivés à la même conclusion. Nous avons également reçu la visite du chef de cabinet du wali, pour voir nos difficiles condition et les dangers qui nous guettent», note-il. «Malheureusement, fait-il observer, le chef de la daïra ne veut ni nous recevoir ni écouter nos préoccupations, ce qui renforce auprès de beaucoup d'entre nous le sentiment qu'il ne s'agit que de promesses sans lendemain qui sont faites juste pour nous faire patienter».