Beaucoup d'espoir pèse sur les épaules du président Bouteflika après son élection ou son plébiscite jeudi dernier. Ce renouvellement de confiance qui lui a été accordé par la population ne peut que véhiculer un message de continuité dans sa mission entamée dix ans plutôt, pour mener à son terme le processus de la réforme engagée à travers plusieurs secteurs, une continuité assimilée aussi par les citoyens «à une amélioration de leur vécu quotidien», comme il ressort des premières réactions enregistrées, hier, à Constantine à l'issue de l'annonce officielle des résultats du vote.
«Que peut-on attendre du président lors de ce prochain mandat mis à part un sérieux aiguillage de sa politique pour obtenir l'efficacité préconisée», nous dira un jeune cadre d'une entreprise publique économique. Ce dernier estimera que «le président a aujourd'hui tous les atouts en mains, en l'occurrence le soutien immense des électeurs, et l'expérience acquise durant deux mandatures, pour hisser le pays hors des zones d'ombre et des turbulences, ou perturbations, qui ont affecté jusque-là sa marche vers le progrès». Pour ce jeune cadre, et d'ailleurs pour beaucoup d'autres citoyens au fait de la scène politique nationale, c'est «le mandat de vérité» pour le président Bouteflika, qui a cette fois-ci toute la latitude pour mettre les dernières retouches rectifiant les trajectoires tracées de la «bonne gouvernance».
Toutes les personnes interrogées nous ont confié «qu'elles ont accordé au président Bouteflika leur confiance non pas seulement à cause des réalisations accomplies durant ces dernières années, mais aussi parce qu'il a dû faire face aux pires difficultés en prenant en charge les destinées du pays dans des moments assez difficiles, et qu'il se trouve ainsi mieux placé que quiconque pour atteindre les objectifs d'un développement durable». Le citoyen lambda pour sa part «n'en veut pas plus qu'une amélioration du pouvoir d'achat, et aussi l'instauration de critères rigoureux dans le choix des responsables à tous les niveaux de commande». La gent féminine ne déroge pas non plus aux avis partagés par de larges couches de la population masculine, misant beaucoup sur l'amélioration de ses droits dans les prochaines années, et n'espérant pas moins un ancrage solide de son épanouissement social, inscrit désormais dans la loi. «En tout cas, le président Bouteflika a accordé une attention particulière au statut social de la femme», indique une jeune étudiante.
Cependant, nous avons décelé une certaine déception chez les retraités... «Parents pauvres» de la campagne électorale, comme ils se sont auto-qualifiés. «Aucun candidat n'a daigné se pencher ni même évoquer la situation des retraités... sommes-nous des exclus de la société ?», s'inquiète-t-on. «Pourtant, ajoutent d'autres retraités, notre génération a dû prendre le pays à bras-le-corps pour lui éviter la déroute après le départ des colons». L'avenir pour cette tranche de la population «demeure encore incertain», selon les estimations des concernés. «On ne nous a rien promis dans des moments où l'instant était propice aux promesses, que peut-on alors attendre demain...», ironise-t-on.
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Posté Le : 11/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com