Constantine - Résidus antibiotiques dans l'alimentation

La direction du Commerce, en coordination avec celle de la Santé et l'inspection vétérinaire de la wilaya de Constantine, ont organisé, hier, au Cercle culturel Benbadis (ex UP), une journée d'information et de sensibilisation sur le danger des résidus antibiotiques, d'origine animale, dans l'alimentation et ce, à l'occasion de la Journée mondiale des droits des consommateurs qui coïncide avec le 15 mars, de chaque année. Selon le représentant de la direction du Commerce, la manifestation qui se déroule, sous le slogan : « plus d'antibiotique au menu », a pour objectif la protection de la santé du consommateur. Sachant que la conscience de ce dernier des risques encourus, demeure le meilleur rempart pour se préserver, soi-même, aussi bien, sur le plan sanitaire que contre les actions frauduleuses, en général.D'où la nécessité de consommer « intelligent », lire les étiquettes des produits, vérifier la date de péremption, éviter l'automédication et l'abus d'antibiotiques. Pour sa part, la représentante de l'inspection vétérinaire de la wilaya a parlé de la mise sur pied, au cours de cette année 2016, d'un programme intitulé « Pascra » (Plan algérien de surveillance de contaminants dans les résidus alimentaires), qui est un dispositif pour la rationalisation de l'utilisation des médicaments chez les animaux.Ces derniers, en effet, constituent un réservoir de résidus nocifs pour les humains et la Santé publique, surtout en cas de consommation massive, de viandes rouges et blanches, lait et produits laitiers, et qui ont besoin d'un délai pour disparaître, dira-t-elle. Malheureusement, ce délai n'est pas respecté, par ignorance ou par volonté de fraude des producteurs, qui par appât de gain, les mettent sur le marché, sans autres ménagements.Les dangers de ces résidus, sont connus, depuis longtemps, notera-t-elle, si bien qu'un projet, visant leur contrôle et particulièrement, pour les produits d'importation, était dans l'air, depuis vingt ans, mais n'a jamais vu le jour, en raison de l'absence de laboratoires pouvant faire les analyses nécessaires. Mais avec la création de ce programme « Pascra », ce sera , désormais, possible et surtout pour les produits importés dont on ne sait, absolument, rien.Le responsable du Centre d'analyses et de contrôle régional de Constantine (CAC), service des Fraudes de la direction du Commerce, confirmera ce fait, même s'il fera état, malgré tout, d'une certaine amélioration, dans ce domaine. Et d'indiquer que sur 3.000 prélèvements de produits carnés, laitiers, de céréales, etc., effectués, en 2015 et tous importés, 35%, se sont révélés non conformes aux normes en vigueur, contre, toutefois, 50 % enregistrés les années précédentes.