Après une accalmie qui aura duré près de trois mois, les habitants de
l'Unité de voisinage (UV) n° 14, sise à la nouvelle ville Ali Mendjeli,
replongent dans l'inquiétude et le désarroi à la suite de la reprise des
hostilités entre bandes rivales qui ont longtemps semé la terreur dans ce
quartier. Tout a commencé par des bagarres entre jeunes du quartier, occupé par
les ex-résidents de Fedj Errih et Oued El Had, ainsi que d'autres résidents de
sites précaires mais qui n'ont rien à voir avec les violences qui secouent cet
endroit. « C'est un lieu maudit », ne cesse de répéter un habitant parmi ces
derniers. « Hier, je n'ai pu quitter la maison que vers neuf heures, après
l'arrivée des renforts des services de sécurité, qui ont pu rétablir le calme
et permettre aux gens de sortir de chez eux », nous a signalé un résident. Ce
dernier nous a déclaré que les échauffourées ont éclaté hier juste à l'heure du
s'hour, aux environs de trois heures du matin, mettant aux prises les mêmes
antagonistes qui ont renoué avec les violences après un répit en vigueur depuis
le début du mois d'avril dernier. Le scénario est identique aux récents
évènements qui ont donné une sale réputation à ce quartier, les affrontements
violents à coups de pierres, d'épées, de haches, ont tristement réoccupé les
espaces. Les raisons à l'origine de ce regain de violence ? « On ne sait pas
trop, il s'agit de différends qui peuvent exister dans n'importe quelle cité, à
l'exemple d'une moto grosse cylindrée qui a été volée ces derniers jours, et
qui a été un alibi pour que les uns accusent les autres de ce vol avant que les
choses ne dégénèrent vers les règlements de comptes musclés, ou encore de cette
jeune fille dérangée par des jeunes, un autre prétexte d'honneur qui fera le
lit de la violence, ainsi que d'autres faits anodins qui peuvent se régler à
l'amiable, du moins rester dans un cadre maîtrisable, mais pas ici à l'UV n°
14, ici, c'est l'excuse, la moindre, qu'on attend avec impatience depuis des
semaines pour reprendre la vie ponctuée par les assauts et les replis dans des
batailles où les armes blanches parlent le langage qu'ils semblent le mieux
apprécier », nous dira avec dépit un habitant. Et ce n'est que plus dur à supporter
pour les habitants en plein Ramadhan. Car la reprise des violences, cela
voudrait dire pour eux qu'ils doivent se cloîtrer chez eux, ne pas profiter de
la fraîcheur des soirées, ne pas se déplacer pour visiter des proches, ni
recevoir des visiteurs, qui ne peuvent s'aventurer sur les lieux. « Des lieux
maudits où le Ramadhan n'est pas plus respecté que les autres jours, certains
jeunes malfrats ne respectant plus rien, ni jeûne, ni jeûneurs, ils mangent et
fument en pleine journée, défiant tout le monde, soutiennent des habitants de
l'UV 14. Pour rappel, le wali avait réuni les représentants des habitants le 3
avril dernier pour débattre de leurs préoccupations et tenter de trouver une
solution à la situation préoccupante au niveau de ce quartier où tout va de mal
en pis. Le wali, accompagné de hauts responsables des services de sécurité,
avait longuement débattu avec les représentants des habitants, et il a été
convenu de créer deux associations et gérer ensemble (associations et pouvoirs
publics) les antagonismes qui déchirent le quartier et qui font fuir ses
résidents. Hélas, le retour au calme imposé par cette approche de proximité
n'est pas apprécié à sa juste valeur par certains énergumènes, dont le souci
majeur est de mettre le feu aux poudres.
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Posté Le : 10/07/2014
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com