« Pour faire face aux problèmes complexes, lancinants et pour tout dire insurmontables auxquels se heurte aujourd'hui la ville algérienne d'une façon générale, la création d'un organisme spécial composé d'experts et de professionnels de la gestion urbaine est essentielle, sinon vitale», a recommandé, hier, Hassan Benmissi, professeur de l'enseignement supérieur spécialisé dans la planification urbaine à l'institut des sciences de la terre, de la géographie et de l'aménagement urbain de l'université Mentouri de Constantine (UMC).
Cet universitaire s'est exprimé en marge de la tenue de la première rencontre nationale sur la gestion des villes et les techniques d'urbanisme qui s'est ouverte, hier, au niveau de l'UMC avec la participation d'un panel d'experts et chercheurs en la matière venus de tout le territoire national.
Les organisateurs de la rencontre, en l'occurrence le «Club de Lecture» de l'institut d'urbanisme, ont déclaré «que ce thème a été choisi vu l'enjeu qu'il représente pour tous les Algériens du fait que pratiquement toutes leurs villes font face aux problèmes de gestion qui s'expriment spectaculairement par l'entassement des ordures dans et à la périphérie des centres urbains, à la détérioration de l'environnement et du cadre de vie, etc.
Nous allons examiner et débattre de nos problèmes, ainsi que des nouvelles techniques de gestion des centres urbains qui ont cours un peu partout dans le monde», affirme un étudiant figurant parmi les animateurs du club organisateur.
Le professeur Benmissi est revenu encore pour commenter l'état actuel de la gestion de nos villes en soulignant que ce qui constitue le point noir dans celles-ci est cette absence d'un cadre institutionnel de gestion de la ville. Ce qui fait que nous sommes loin, très loin de la gestion moderne des centres urbains, a-t-il estimé.
«Dans un passé récent, poursuit-il, il existait un secrétariat d'Etat chargé de la ville mais cette institution a été supprimée on ne sait pourquoi, alors que cette question est vitale et nécessite même la création d'un véritable ministère chargé de la gestion de la ville, à l'instar de ce qui se passe en Grande-Bretagne, en France et dans la plupart des pays avancés.
Si l'on prend exemple sur ces pays, l'institution devra réunir toute sorte de gens qui ont une expérience ou une spécialité dans le domaine, et ce, afin de dégager des solutions rapides aux problèmes qui se posent quotidiennement».
A ce propos, d'autres experts ont estimé qu'il y a un début de prise de conscience dans ce domaine si l'on en juge par la création d'un institut indépendant de gestion des techniques urbaines au sein du pôle universitaire de Constantine.
Le projet a reçu l'approbation du conseil du gouvernement il y a juste un mois et a été publié il y a une semaine au Journal officiel.
«C'est un grand acquis pour la recherche scientifique et académique au sein de l'UMC», ont commenté les organisateurs de la rencontre.
Notons pour terminer que l'assemblée populaire de wilaya (APW) et l'assemblée populaire communale de Constantine ainsi que le bureau de l'URBACO ont été associés à cette rencontre.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 19/01/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : A. M.
Source : Le Quotidien d'Oran du mercredi 18 janvier 2012