Après avoir tiré la sonnette d’alarme à maintes reprises et alerté les autorités locales sur la dégradation totale qui prévaut dans le plus ancien établissement d’enseignement secondaire de Constantine, l’association des parents d’élèves du lycée Rédha Houhou vient de solliciter le ministère de l’Education nationale pour l’ouverture d’une enquête.
Dans une correspondance adressée le 11 avril en cours à Nouria Benghebrit, ministre de l’Education, dont nous détenons une copie, l’association parle «d’une véritable calamité qui s’est abattue sur le premier lycée construit à Constantine durant l’ère coloniale (1856) et qui est soumis depuis décembre 2012 à une désastreuse restauration dans un vacarme indescriptible de grands travaux engagés dans le cadre de la préservation du patrimoine historique».
Pour l’association des parents d’élèves, la situation est devenue intolérable.
«Nous avons adressé une dernière requête à ce sujet au wali de Constantine le 18 novembre de l’année écoulée pour le saisir au sujet de énormes ennuis causés aux élèves par les travaux, le manque de chauffage après le démontage de l’ancienne installation, mais aussi des bruits insupportables pendant les cours, mais aussi les débris qui se sont amassés sur les lieux, et notamment dans la cour du lycée», rappelle Hocine Bouanane, président de l’association des parents d’élèves du lycée Rédha Houhou.
Pour ce dernier, la situation qui prévaut également dans cet établissement relève d’un véritable bradage, surtout que l’aspect architectural du lycée a été sérieusement affecté. Même s’il a été momentanément arrêté après avoir consommé plus de 35 milliards de centimes, le projet s’est avéré un véritable fiasco au vu des résultats que tout le monde connaît, notamment ceux qui ont fréquenté le lycée durant les années fastes et qui ne reconnaissent plus ce joyau architectural.
Pour rappel, le projet de réhabilitation du lycée Rédha Houhou fait partie d’une grande opération décidée par le président Bouteflika, en 2008, dans le cadre de la préservation du vieux bâti de l’époque coloniale et qui devait toucher également 5 autres établissements (El Houria, Les sœurs Saâdane, Hihi El Mekki, Tarek Ibn Ziad et Tewfik Khaznadar. Lancée en 2009, cette opération continue de traîner à ce jour, avec les sommes colossales qu’elle a consommées, et estimées à plus de 100 milliards de centimes, pour un résultat très controversé, surtout que les travaux ont été confiées à des entreprises non qualifiées.
«Nous demandons de la ministre de l’Education nationale l’ouverture d’une enquête pour dévoiler le bradage qu’a subi le lycée Rédha Houhou, avec tous les dérapages qui ont eu lieu durant cette opération», lancera le président de l’association des parents d’élèves.
Arslan Selmane
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Posté Le : 25/04/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte; Arslan Selmane
Source : elwatan.com du mardi 19 avril 2016