Les solutions capables de préserver le patrimoine existent, il suffit de les chercher.
Du nouveau dans l’affaire dite des escaliers du Coudiat. En effet, le maître de l’ouvrage, la DUAC, en l’occurrence, vient d’opérer un virage à 180° en optant pour le maintien de la pierre naturelle. Cette décision intervient après le tollé citoyen soulevé samedi dernier suite à ce qu’on a qualifié de massacre au grand jour, lorsqu’une partie des escaliers reliant Abane Ramdane au Coudiat a été détruite au marteau piqueur en début de semaine.
Les citoyens qui ont intervenu ont pu sensibiliser les responsables purs arrêter les travaux et les convaincre de renoncer à un choix fortuit qui allait concerner tous les escaliers de la ville, au nombre de 80. La presse a repris cette affaire à bras le corps, suivie par les réseaux sociaux, et une pétition circule actuellement pour dénoncer la démarche du maitre d’ouvrage et protéger l’originalité des escaliers en question.
Un spécialiste en matériaux, détenteur d’une mine de granit et dont les références professionnelles ne sont pas négligeables, nous explique le danger que représente ce choix: «Les responsables, sur la base des recommandations d’un bureau d’études étrangers, plus prompts à la théorie, ont proposé un matériau composite d’une épaisseur de quatre centimètres, moyennant un prix de 22.000 dinars le M2, seulement, ce qui est incompréhensible, c’est que ce matériau supporte mal les effets de l’érosion, notamment par sa capacité d’absorption d’eau qui dépasse les 0.6%, contrairement à la pierre naturelle, moins onéreuse, se trouvant dans la wilaya de Constantine à profusion, mais surtout, de par, ses capacités physico-chimiques, sa durabilité est nettement plus élevée, quant à l’esthétique, il n’y a pas photo».
Les responsables de la DUAC, semblent rectifier le tir sur un projet qui concerne plus de quatre vingt escaliers et dont le montant initial est de l’ordre de huit milliards de dinars ; une coquette somme dans un projet global de plus de six mille milliards de dinars pour une manifestation culturelle sujette à plusieurs contradictions.
Actuellement, d’autres projets confiés, pour la plupart, à des sociétés étrangères sont en cours de réalisation et concernent en particulier le ravalement des façades d’immeubles, l’aménagement des allées piétonnes et des trottoirs, la réhabilitation de neuf jardins publics, la création d’espaces verts à travers l’ensemble des quartiers de la ville, aux côtés de l’aménagement des ronds-points et l’embellissement des placettes publiques.
N. Benouar
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Posté Le : 20/08/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: N. Benouar
Source : El Watan.com du mercredi 20 août 2014