Constantine - Réhabilitation de la rue Larbi Ben M'hidi: Des travaux qui font des mécontents

? L'opération de réhabilitation des trottoirs de la rue Larbi Ben M'hidi, située au centre-ville, avance à petits pas et semble s'éterniser pour les habitants comme pour les commerçants, qui se plaignent des désagréments liés aux travaux, pour les uns, et pour le manque à gagner pour les autres. Il est vrai que cette artère, qui est l'une des plus importantes et des plus commerçantes de la ville des ponts, avait un impérieux besoin d'une prise en main particulièrement les trottoirs, concède-t-on. Dans ce sillage, on évoque le nombre incalculable de chutes de personnes âgées et d'enfants. Aussi, ajoutent des commerçants, il est heureux que l'APC ait enfin décidé de s'en occuper. On estime toutefois que les trois mois, juillet, août et septembre, qui ont été choisis pour les travaux, ne suffiront pas et seront certainement largement dépassés. Car, on est déjà à la fin du mois d'août et le trottoir concerné par la réhabilitation n'est terminé qu'à moitié, c'est dire qu'on n'est pas sorti de l'auberge, s'indignent habitants et commerçants. Tous dénoncent la lenteur des travaux, qui se déroulent la nuit. Mais les habitants se plaignent surtout du bruit et du vacarme que provoquent les engins et aussi du brouhaha et des disputes des travailleurs. Lorsqu'on est réveillé à deux ou trois heures du matin ce n'est vraiment pas la joie, fait observer un riverain. Les commerçants, pour ce qui les concerne, mettent en avant le manque à gagner. Beaucoup de clients vont s'approvisionner ailleurs, disent-ils, du fait qu'ils trouvent des difficultés à accéder à leurs locaux, pour cause de trottoir en travaux, et cela malgré leurs initiatives d'aménager des accès de fortune faits de planches et de cartons. Nos interlocuteurs s'accordent à dire qu'ils sont mécontents de la cadence des travaux, qui risquent de s'éterniser à cette allure. Ils critiquent, par ailleurs, la couleur unique et triste d'un gris sale que prendront les trottoirs une fois le travail terminé. De même qu'ils n'ont pas manqué de dénoncer que la pierre bleue des bordures des anciens trottoirs soit remplacée par une autre, manifestement de piètre qualité. Enfin, de nombreux citoyens se posent des questions sur ce qui est réservé à cette pierre bleue. «Pourquoi n'a-t-on pas essayé de la réutiliser encore et que va-t-on en faire '», s'interroge-t-on.